Fabien Roussel investi candidat du PCF pour la présidentielle 2022
POLITIQUE - Il n’y a pas eu de surprise de dernière minute. Fabien Roussel a été officiellement investi candidat du PCF à la présidentielle de 2022 par plus de 82% des adhérents communistes, a annoncé ce dimanche 9 mai le parti.Plus de 30.000...
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POLITIQUE - Il n’y a pas eu de surprise de dernière minute. Fabien Roussel a été officiellement investi candidat du PCF à la présidentielle de 2022 par plus de 82% des adhérents communistes, a annoncé ce dimanche 9 mai le parti.
Plus de 30.000 des quelque 43.000 adhérents à jour de cotisation ont voté, dont 72,42% en faveur d’un candidat PCF à la présidentielle, 82,36% choisissant Fabien Roussel, secrétaire national du parti, pour porter cette candidature.
Leur vote entérine celui de la conférence nationale du PCF, lorsque les cadres du parti, le 11 avril, avaient investi leur numéro un. Selon les statuts du parti, le dernier mot devait revenir aux adhérents eux-mêmes.
Quinze ans après Marie-George Buffet, Fabien Roussel s’apprête donc à porter les couleurs du Parti communiste à l’élection reine de la Ve République, signe d’une volonté d’affirmation et de résistance au déclin de la part de cette formation historique de la gauche.
Fabien Roussel s’était fait élire à la tête du PCF en 2018 sur la promesse qu’il y aurait un candidat pour 2022.
Déçu par la piètre performance de Marie-George Buffet en 2007, qui n’avait obtenu que 1,93 % des voix, le PCF avait fait l’impasse sur les deux présidentielles suivantes, en 2012 et 2017, choisissant à chaque fois de soutenir le candidat de La France insoumise (LFI) Jean-Luc Mélenchon.
Au PCF, on répète que “la meilleure façon d’exister” sur la scène politique nationale, de défendre ses idées et d’être entendu, via les médias, est d’”être présent à la présidentielle”. “Sinon, la presse nous invite à peine”, affirmait il y a peu un responsable du parti à l’AFP.
Deux candidats officiels à gauche (pour l’instant)
“Relevons ensemble le défi des jours heureux”, a lancé Fabien Roussel, dans un discours diffusé sur les réseaux sociaux. “Je ne me résous pas au scénario malsain d’une élection présidentielle figée dans un duo entre le président actuel et l’extrême droite. Il aboutirait à reconduire ce que nous vivons depuis 2017: des inégalités qui grandissent et un climat de haine qui s’installe dangereusement entre citoyens français”.
Il propose de “sceller un pacte national pour le monde du travail, pour notre jeunesse”. “L’objectif est de libérer la jeunesse d’un système guidé par l’argent, de lui rendre confiance en son avenir”. “Je veux être le candidat du monde du travail et de la création”.
Selon M. Roussel, la crise sanitaire “nous impose de nous unir, de reprendre en main notre destin, de reprendre le pouvoir aux multinationales, aux banques et assurances. Il est là, l’enjeu de cette élection. Et ce doit être la priorité de la gauche. C’est la mienne”.
La candidature de Fabien Roussel intervient dans un climat délétère pour la gauche, au moment où elle célèbre le 40e anniversaire de l’élection du socialiste François Mitterrand, le 10 mai 1981, avec l’appui des voix communistes.
À ce jour, Fabien Roussel est le deuxième candidat de gauche à être officiellement déclaré, avec l’Insoumis Jean-Luc Mélenchon. Le Pôle écologiste, autour d’EELV, organise de son côté une primaire en septembre avec une candidate déclarée, Sandrine Rousseau, ex-vice-présidente EELV des Hauts-de-France. Éric Piolle, maire de Grenoble devrait également être candidat, ainsi que Yannick Jadot.
Pour Jean-Luc Mélenchon, la candidature de Roussel est “un crève-cœur”. Mais le leader insoumis épargne le communiste dans la sévère diatribe qu’il a lancée dimanche contre les Verts et les socialistes, traités par lui de “menteurs, hypocrites et faux-jetons”.
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