Face au Covid-19, Olivier Véran lance un appel aux infirmiers qui ont quitté l'hôpital
HÔPITAUX - “Est-ce une blague?”, a lancé à plusieurs reprises la députée Insoumise, Caroline Fiat, à l’attention du ministre de la Santé pendant les Questions au gouvernement ce mardi 9 février. Dans un contexte sanitaire tendu, la députée...
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HÔPITAUX - “Est-ce une blague?”, a lancé à plusieurs reprises la députée Insoumise, Caroline Fiat, à l’attention du ministre de la Santé pendant les Questions au gouvernement ce mardi 9 février. Dans un contexte sanitaire tendu, la députée France Insoumise a rappelé au ministre de la Santé que son groupe demande au gouvernement d’auditionner “depuis 9 mois les 180.000 infirmiers d’état qui ont changé de profession”, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article.
En effet, dès novembre 2020, soit 9 mois après le début de la crise sanitaire en France, les hôpitaux publics ont vu en 2020 “une légère hausse des départs de professionnels infirmiers et aides-soignants”, davantage en lien avec “la persistance de conditions de travail perçues comme dégradées” qu’avec la crise du Covid, selon une enquête de la Fédération des hôpitaux de France (FHF).
Fatigue
“Si la hausse des départs n’est pas inquiétante à ce stade, les DRH (directeurs des ressources humaines) notent la fatigue des professionnels et une hausse des intentions de départs (pas toujours suivies d’effet) qui illustrent un sentiment de lassitude”, note la FHF qui a enquêté auprès de 300 établissements employant plus de 160.000 professionnels non médicaux.
Selon l’enquête, conduite durant la seconde quinzaine d’octobre, “cette hausse des départs n’est pas directement liée à la “surmobilisation” de la crise Covid-19 ou à la volonté de changer de profession, mais plutôt à la persistance de conditions de travail perçues comme dégradées”.
Revalorisation des soignants
Visiblement conscient qu’un grand nombre de soignants ont quitté le métier, le ministre de la Santé a profité de l’interpellation de la députée Insoumise pour inviter ces infirmiers et aides-soignants à retourner travailler dans les hôpitaux. Leur lançant un appel, Olivier Véran a précisé que les conditions de travail avaient évolué et que les avantages du Ségur ont permis d’augmenter la fiche de paie et qu’ils le seraient davantage pour les infirmiers et aides-soignants.
“Nous travaillons à la fameuse revalorisation indiciaire des grilles. J’avais indiqué qu’on serait proche des 35 euros par soignant, on sera plus proche des 50 euros en moyenne. Nous travaillons à la reprise de dette des hôpitaux. Nous travaillons à la demande du Premier ministre à la création de 15.000 postes supplémentaires de soignants (...)”, a-t-il affirmé devant l’hémicycle.
Mais cette réponse riche en exemples n’a pas convaincu la députée. “Le Ségur, c’est toujours des départs dans nos hôpitaux, hélas, les chiffres parlent d’eux-mêmes.” a-t-elle conclu.
Depuis le début de la crise, de nombreux soignants retraités -dont certains députés- ont repris du service pour venir prêter main-forte aux hôpitaux ou Ehpad débordés. Mais les règles complexes du cumul emploi-retraite freinent les bonnes volontés, car certains pourraient avoir la mauvaise surprise de devoir rembourser une partie de leur pension, selon plusieurs médias.
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