Féminicide de Mérignac: le gouvernement lance une mission d'inspection

POLITIQUE -  Après le féminicide de Mérignac qui a suscité l’indignation de l’ensemble du monde politique, les ministres de l’Intérieur, Gérald Darmanin, de la Justice, Éric Dupond-Moretti et Marlène Schiappa, chargée de la Citoyenneté ont...

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L'hommage à Chahinez, 31 ans, assassinée par son mari, mardi 5 mai à Mérignac (Gironde).

POLITIQUE -  Après le féminicide de Mérignac qui a suscité l’indignation de l’ensemble du monde politique, les ministres de l’Intérieur, Gérald Darmanin, de la Justice, Éric Dupond-Moretti et Marlène Schiappa, chargée de la Citoyenneté ont annoncé ce jeudi 6 mai en fin de matinée qu’ils allaient lancer une mission d’inspection pour comprendre comment un récidiviste, déjà condamné pour violences conjugales, a pu repasser à l’action.

Mardi, la France avait appris avec stupeur l’assassinat de Chahinez, femme de 31 ans brûlée vive par son mari dont elle était séparée à Mérignac (Gironde). Son mari, Mounir B., avait déjà été emprisonné pour des faits de violences conjugales en 2020. Un hommage a réuni plusieurs centaines de personnes dans la ville ce jeudi.

“Analyser les suites de la plainte du 16 mars 2021” 

L’objet de la mission demandée par le gouvernement est de “vérifier les modalités de mise en œuvre de la mesure de sursis probatoire dont le mis en cause a fait l’objet”, d’“examiner si cette prise en charge a été correctement effectuée et suivie”, et “d’analyser les suites réservées à la plainte du 16 mars 2021 déposée par la victime”, écrivent les trois ministres dans un communiqué commun. 

Avant l’annonce de cette mission d’inspection, alors que la mort de Chahinez est le 39e féminicide depuis le début de l’année, la droite réclamait vivement des mesures d’urgence et notamment une plus stricte politique pénale. “Comment accepter que cet homme ait pu commettre une telle atrocité malgré les nombreuses alertes de la victime? Comment accepter qu’un homme si dangereux, sortant de prison, puisse être lourdement armé?”, interrogeait dans la matinée Xavier Bertrand, président des Hauts-de-France et candidat à la présidentielle.

Bruno Retailleau, patron des sénateurs LR, renchérissait: “Allons-nous accepter longtemps de vivre dans un pays où en 24h une femme peut être assassinée par le feu et un policier tué par balle ? La priorité absolue doit être d’opérer une révolution pénale pour rétablir l’autorité de l’État”. 

Émoi à gauche

La gauche a largement relayé l’émoi suscité par ce féminicide qualifié de “barbare” par Jean-Luc Mélenchon. “Ça suffit l’indifférence et le laisser-aller”, demandait le chef de file des Insoumis, sans pour autant faire de propositions concrètes sur le sujet. 

“Le sentiment d’impunité des coupables, les plaintes classées sans suite, toujours pas le milliard promis en 2017 contre les violences faites aux femmes: la France doit sortir de la passivité”, réclame à son tour à gauche Éric Piolle, le maire EELV de Grenoble. 

Son “calvaire” est “celui de tant de femmes. Chacune est une de trop”, a réagi Audrey Pulvar, la candidate du PS aux régionales en Île-de-France, dans un tweet.

La victime, Chahinez, ne disposait pas de téléphone grave danger (TGD) et son époux ne s’était pas vu attribuer de bracelet anti-rapprochement, “pas effectif” à l’époque. 

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