Féminicides en 2020: 20% des victimes avaient déjà porté plainte

VIOLENCES - PrĂšs d’une femme sur cinq, parmi les 102 qui ont perdu la vie en 2020 sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint, avait portĂ© plainte contre lui pour des violences, selon le bilan “des “morts violentes au sein du couple” publiĂ©...

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Un commissariat de police Ă  Paris, le 22 janvier 2019

VIOLENCES - PrĂšs d’une femme sur cinq, parmi les 102 qui ont perdu la vie en 2020 sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint, avait portĂ© plainte contre lui pour des violences, selon le bilan “des “morts violentes au sein du couple” publiĂ© ce lundi 2 aoĂ»t.

Selon cette Ă©tude, dĂ©voilĂ©e par Le Parisien et communiquĂ©e par le ministĂšre de l’IntĂ©rieur, 35% des fĂ©minicides sont survenus alors que les victimes avaient dĂ©jĂ  subi des violences, qu’elles soient physiques, psychologiques et/ou sexuelles. Environ 75% de ces femmes avaient dĂ©posĂ© une plainte pour signaler les faits aux forces de l’ordre, soit environ 18% du total des victimes.

Un chiffre qui fait notamment Ă©cho au tollĂ© provoquĂ© rĂ©cemment aprĂšs des rĂ©vĂ©lations du Canard EnchaĂźnĂ© sur le meurtre de Chahinez Daoud, brĂ»lĂ©e vive par son mari, Ă  MĂ©rignac. La victime avait peu auparavant dĂ©posĂ© plainte auprĂšs d’un fonctionnaire de police ayant lui-mĂȘme fait l’objet d’une condamnation pour violences intra-familiales

Le ministre de l’IntĂ©rieur GĂ©rald Darmanin a annoncĂ© dimanche le traitement prioritaire des plaintes pour violences conjugales et la dĂ©signation d’un officier spĂ©cialisĂ© dans ces violences dans chaque commissariat et chaque brigade de gendarmerie.

Une arme à feu utilisée dans plus de 30% des cas

Le nombre de décÚs pour des violences intra-conjugales (102 femmes, 23 hommes) est au plus bas depuis 15 ans, aprÚs une année noire en 2019 (146 féminicides).

Dans un tiers des dĂ©cĂšs - tous sexes confondus -, l’auteur a fait usage d’une arme Ă  feu. Depuis juillet 2020, les armes dĂ©tenues par un conjoint violent peuvent ĂȘtre saisies dĂšs le 1er dĂ©pĂŽt de plainte.

En fĂ©vrier, GĂ©rald Darmanin avait demandĂ© aux prĂ©fets que cette mesure, adoptĂ©e Ă  la suite du “Grenelle” contre les violences conjugales, soit systĂ©matique.

Une Ă©crasante majoritĂ© (86%) des faits se sont dĂ©roulĂ©s au domicile, de la victime ou de l’auteur. Ils sont prĂ©cĂ©dĂ©s d’une dispute dans 30% des cas. PrĂšs d’un quart (24%) ont lieu dans le contexte d’une sĂ©paration non acceptĂ©e.

Les auteurs sont trÚs majoritairement des hommes (82%), de nationalité française, ùgé de 30 à 49 ans (43%) ou de plus de 70 ans (22%), sans emploi ou retraités (66%). Les femmes décédées sont en majorité ùgées de 30 à 49 ans (40%) ou ont plus de 70 ans (21%).

Pour les victimes ĂągĂ©es (16% ont plus de 80 ans), la maladie et la vieillesse sont la cause principale du passage Ă  l’acte. Dans plus de la moitiĂ© des cas (52%), de l’alcool, des stupĂ©fiants ou des mĂ©dicaments psychotropes ont Ă©tĂ© consommĂ©es par l’auteur ou sa victime.

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