Féminicides en 2020: 20% des victimes avaient déjà porté plainte
VIOLENCES - PrĂšs dâune femme sur cinq, parmi les 102 qui ont perdu la vie en 2020 sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint, avait portĂ© plainte contre lui pour des violences, selon le bilan âdes âmorts violentes au sein du coupleâ publiĂ©...
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VIOLENCES - PrĂšs dâune femme sur cinq, parmi les 102 qui ont perdu la vie en 2020 sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint, avait portĂ© plainte contre lui pour des violences, selon le bilan âdes âmorts violentes au sein du coupleâ publiĂ© ce lundi 2 aoĂ»t.
Selon cette Ă©tude, dĂ©voilĂ©e par Le Parisien et communiquĂ©e par le ministĂšre de lâIntĂ©rieur, 35% des fĂ©minicides sont survenus alors que les victimes avaient dĂ©jĂ subi des violences, quâelles soient physiques, psychologiques et/ou sexuelles. Environ 75% de ces femmes avaient dĂ©posĂ© une plainte pour signaler les faits aux forces de lâordre, soit environ 18% du total des victimes.
Un chiffre qui fait notamment Ă©cho au tollĂ© provoquĂ© rĂ©cemment aprĂšs des rĂ©vĂ©lations du Canard EnchaĂźnĂ© sur le meurtre de Chahinez Daoud, brĂ»lĂ©e vive par son mari, Ă MĂ©rignac. La victime avait peu auparavant dĂ©posĂ© plainte auprĂšs dâun fonctionnaire de police ayant lui-mĂȘme fait lâobjet dâune condamnation pour violences intra-familiales
âčïž En 2020, 125 personnes ont Ă©tĂ© tuĂ©es par leur partenaire.
â MinistĂšre de l'IntĂ©rieur (@Interieur_Gouv) August 2, 2021
Retrouvez l'intĂ©gralitĂ© de l'Ă©tude nationale sur les « morts violentes au sein du couple » et les dispositifs mis en place pour lutter contre les violences intrafamiliales âŹïžhttps://t.co/kMJGTxAX7Bpic.twitter.com/zyJyAgk1wJ
Le ministre de lâIntĂ©rieur GĂ©rald Darmanin a annoncĂ© dimanche le traitement prioritaire des plaintes pour violences conjugales et la dĂ©signation dâun officier spĂ©cialisĂ© dans ces violences dans chaque commissariat et chaque brigade de gendarmerie.
Une arme à feu utilisée dans plus de 30% des cas
Le nombre de décÚs pour des violences intra-conjugales (102 femmes, 23 hommes) est au plus bas depuis 15 ans, aprÚs une année noire en 2019 (146 féminicides).
Dans un tiers des dĂ©cĂšs - tous sexes confondus -, lâauteur a fait usage dâune arme Ă feu. Depuis juillet 2020, les armes dĂ©tenues par un conjoint violent peuvent ĂȘtre saisies dĂšs le 1er dĂ©pĂŽt de plainte.
En fĂ©vrier, GĂ©rald Darmanin avait demandĂ© aux prĂ©fets que cette mesure, adoptĂ©e Ă la suite du âGrenelleâ contre les violences conjugales, soit systĂ©matique.
Une Ă©crasante majoritĂ© (86%) des faits se sont dĂ©roulĂ©s au domicile, de la victime ou de lâauteur. Ils sont prĂ©cĂ©dĂ©s dâune dispute dans 30% des cas. PrĂšs dâun quart (24%) ont lieu dans le contexte dâune sĂ©paration non acceptĂ©e.
Les auteurs sont trÚs majoritairement des hommes (82%), de nationalité française, ùgé de 30 à 49 ans (43%) ou de plus de 70 ans (22%), sans emploi ou retraités (66%). Les femmes décédées sont en majorité ùgées de 30 à 49 ans (40%) ou ont plus de 70 ans (21%).
Pour les victimes ĂągĂ©es (16% ont plus de 80 ans), la maladie et la vieillesse sont la cause principale du passage Ă lâacte. Dans plus de la moitiĂ© des cas (52%), de lâalcool, des stupĂ©fiants ou des mĂ©dicaments psychotropes ont Ă©tĂ© consommĂ©es par lâauteur ou sa victime.
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