Fête du court métrage : 5 films à ne pas rater
1/ Ménage de Pierre Salvadori (1992)Les débuts d’un des grands stylistes de la comédie contemporaine. En fixant la confrontation entre une femme obsédée par la propreté de son foyer qui reçoit chez elle une amie traversée d’idées noires (et...
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1/ Ménage de Pierre Salvadori (1992)
Les débuts d’un des grands stylistes de la comédie contemporaine. En fixant la confrontation entre une femme obsédée par la propreté de son foyer qui reçoit chez elle une amie traversée d’idées noires (et peu préoccupée par le capharnaüm que produit sa visite) Salvadori pose les jalons de la comédie noire Cible émouvante qu’il réalisera un an plus tard entouré du trio Jean Rochefort, Marie Trintignant et Guillaume Depardieu et impose son écriture basée sur des personnages névrosés (le mensonge dans Comme elle respire et Hors de prix, la dépression dans Après vous et Dans la cour) qui traversent sa filmographie douce-amère.
2/ Rhapsody de Constance Meyer (2015)
Derrière ses traits de chronique naturaliste du quotidien, le film de Constance Meyer livre un traité d’une grande poésie sur le rapport entre l’infiniment grand et l’infiniment petit. C’est évidemment ce que provoque la vision sidérante du colosse Depardieu tenant dans ses grandes mains le minuscule corps d’un nourrisson, tel un ours portant secours à un colibri. Rhapsody est aussi ce portrait houellebecquien d’une vie humaine tenaillée entre les tours immenses du quartier des Olympiades à Paris. Avec une économie toute particulière, le film diffuse ce parfum de spleen doux, ce sentiment tenace d’abyme qui se dresse devant nous comme au détour de cette scène anodine mais pourtant déchirante (le baby-sitter apprend que le petit garçon qu’il doit garder ne viendra pas aujourd’hui) qui suspend la fiction et capture sans fard les adieux chuchotés d’un père pour son fils disparu en 2008. Une seconde collaboration fructueuse entre la cinéaste et l’acteur (après Frank-Étienne vers la béatitude en 2012) qui se prolongera dans un long-métrage intitulé Robuste, espéré pour 2022.
« Rhapsody » de Constance Meyer (c) capture d’écran>> A lire aussi : Pierre Salvadori : « Sur chaque film, il faut résister »
3/ Panique au Sénat d’Antonin Peretjatko (2017)
En attendant la sortie de troisième long-métrage (La pièce rapportée, attendu pour 2021), il faut se tourner vers le format court pour prendre des nouvelles d’Antonin Peretjatko. Un an après La loi de la jungle, le trublion de la comédie française tournait Panique au Sénat, satire toujours aussi piquante et foutraque qui imagine l’arrivée d’un sénateur écolo pour diriger le palais du Luxembourg. Une fable libertaire réjouissante.
« Panique au Sénat » d’Antonin Peretjatko (c) capture d’écran4/ D’un château l’autre d’Emmanuel Marre (2018)
Avec D’un château l’autre, Emmanuel Marre confirme son talent de portraitiste, révélé quelques années plus tôt par Le film de l’été. Sur une tonalité plus grise que son précédent film, la caméra saisit la relation entre un étudiant d’une vingtaine d’années et une femme de 75 ans, et dessine une radiographie aussi aiguisée que tendre de la France contemporaine.
« D’un château l’autre » d’Emmanuel Marre (c) capture d’écran5/ La nuit des sacs plastiques de Gabriel Harel (2018)
Lauréat du César du meilleur court-métrage en 2020, La nuit des sacs plastiques nous plonge dans le quotidien d’un couple récemment séparé, soudain en proie à une attaque de sacs plastiques dans la ville. Les images de Gabriel Harel associent le naturalisme et le fantastique, l’intimiste et le film catastrophe, et détourne avec beaucoup d’audace le film de zombie en fable écologique. Après le très réussi Yul et le serpent qui jonglait déjà avec les genres, La nuit des sacs plastiques raffermit les grandes attentes placées dans ce jeune cinéaste dont on attend avec impatience le 1er long-métrage.
« La nuit des sacs plastiques » de Gabriel Harel