“Fever Dreams”, musiques de rêve pour Villagers

Dans l’obscurité ponctuée d’étoiles, un homme semble endormi, flottant dans une piscine tandis qu’un gros ours veille sur lui… L’image de la pochette de Fever Dreams renvoie au titre Song in Seven, où Conor O’Brien chante son lien à la Grande...

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Dans l’obscurité ponctuée d’étoiles, un homme semble endormi, flottant dans une piscine tandis qu’un gros ours veille sur lui… L’image de la pochette de Fever Dreams renvoie au titre Song in Seven, où Conor O’Brien chante son lien à la Grande Ourse. Lors d’un des derniers festivals que son groupe et lui avaient assuré, sur les îles Wadden, le musicien irlandais est allé nager dans la mer.

Ce soir-là, il a été frappé par la beauté sémantique de la constellation de la Grande Ourse, forte de sept étoiles. Sept, un chiffre-clé qu’il retrouve dans sa vie comme dans sa musique. Ici, pourtant façonnée à l’envi, elle se rend très accessible grâce à une pop-folk orchestrale qui, sur des morceaux comme The First Day et Momentarily, s’envole très haut, convoquant aussi bien The Divine Comedy que Brian Wilson.

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Un album plus beau que nos jours

Ce sont de bons exemples, commente-t-il. Neil Hannon est un ami, avec lequel je partage nombre de points de vue artistiques. Outre son génie, Brian Wilson me fascine par son objectif, resté le même au fil des années, avec les Beach Boys ou en solo : être de tous, qu’il convoque Bach ou le baroque.

Lequel s’entend à bien des endroits dans Fever Dreams, étonnamment mêlé à une fièvre mystique, nourrie par l’écoute assidue des musiques composées par Alice Coltrane pour son ashram. « En écrivant cet album, je voulais fuir l’académique, m’échapper d’une pensée étriquée et binaire. Via l’onirique, me relier à ce que Carl Jung appelle la synchronicité de la vie, prêter attention à ce qui se répète, car rien ne résonne par hasard.”

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“Ces dernières années, le monde a beaucoup changé. Les conflits sont plus profonds, nos esprits sont contrôlés par les algorithmes. J’ai eu envie de me retrouver et, également, de partir à la recherche de l’autre. Plutôt que de miser sur la protest song, O’Brien cause d’amour de mille manières différentes, puisant son inspiration dans les poèmes de John Keats, les essais d’Audre Lorde ou encore les collages de Dalí.

Enregistré avec son groupe, a contrario du précédent The Art of Pretending to Swim, où il avait voulu tout assurer seul, Fever Dreams est plus beau que nos jours. Il offre à nos nuits un éclat fantasmagorique capable, en l’espace d’une boucle de ritournelle ou d’une incursion cuivrée, d’effacer toute trace de morosité ambiante.

Fever Dreams (Domino/Sony Music). Sortie le 20 août