“Flying Wig” : écoutez les territoires bleutés de Devendra Banhart
Sur la pochette, un homme se drape dans des étoffes bleues qui recouvrent son visage et une partie de son corps nu. On le reconnaît facilement grâce aux tatouages parsemés sur son torse : il s’agit bien de Devendra Banhart, 42 ans, qui semble...
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Sur la pochette, un homme se drape dans des étoffes bleues qui recouvrent son visage et une partie de son corps nu. On le reconnaît facilement grâce aux tatouages parsemés sur son torse : il s’agit bien de Devendra Banhart, 42 ans, qui semble ici se dissimuler pour mieux plonger en lui-même.
Cette odyssée intérieure est perceptible tout au long de Flying Wig, album introspectif d’un artiste qui montre à nouveau l’ampleur de son savoir-faire. À des galaxies du folk piquant qui l’a révélé, l’Américano-Vénézuélien s’exprime aujourd’hui à travers de longues plages contemplatives, où résonnent des basses abyssales, des chœurs célestes et des synthés intemporels.
Dans une cabane-studio
Ces ambiances nocturnes, bleu nuit, sont le résultat d’une volonté du songwriter de se renouveler, d’aller se promener en territoire électronique. On peut aussi les attribuer à la production majestueuse de Cate Le Bon, Galloise expatriée en Californie qui éblouit autant dans sa propre carrière solo que lorsqu’elle se met au service d’autres artistes (John Grant, Deerhunter, ou encore son compagnon Tim Presley).
C’est dans les montagnes de Topanga Canyon, dans une cabane-studio ayant autrefois appartenu à Neil Young que le tandem a mis au point ces dix morceaux majestueux, à la fois synthétiques et charnels.
Flying Wig (Mexican Summer/Modulor). Sortie le 22 septembre. En concert au Grand Rex, Paris, le 14 novembre, et au Transbordeur, Lyon, le 18.
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