“Framing Britney Spears”, le docu qui décrypte 25 ans d’acharnement médiatique
Elle nous est apparue : chemise relevée sur son ventre, couettes à pompons roses et chaussettes au-dessus du mollet, écolière sexy qui s’ennuie en cours et attend la sonnerie comme une libération, énième icône que produit la pop culture mais...
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Elle nous est apparue : chemise relevée sur son ventre, couettes à pompons roses et chaussettes au-dessus du mollet, écolière sexy qui s’ennuie en cours et attend la sonnerie comme une libération, énième icône que produit la pop culture mais un peu plus mémorable que les autres (on aura oublié sa concurrente Christina Aguilera).
Parce que le clip de…Baby One More Time, sorti en 1998, venait mettre un corps, une voix, sur ce moment où la jeune fille n’a pas envie de choisir entre les résidus de son enfance et son hypersexualisation. Là où une Madonna renchérit par sans cesse plus de provocations, Britney a toujours eu des comptes à rendre à l’Amérique puritaine : née au beau milieu de la Bible Belt, une part d’elle-même n’aime pas déplaire.
Framing Britney Spears narre, preuves à l’appui, vingt-cinq ans de harcèlement médiatique à l’encontre de la pop star devant, à chaque étape de sa vie, montrer patte blanche : bonne vierge, bonne petite copine, bonne mère. Une longue emprise qui la conduira sur la pente de la fragilité mentale.
Depuis douze ans, et c’est la grande affaire dont traite le film, Britney se trouve sous la tutelle d’un père motivé par des intérêts pécuniaires. Dernière étape du voyage : la voici, à son corps défendant, bonne fille à son papa.
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Le documentaire montre de manière subtile le passage de la paparazzade à la culture Instagram, où les célébrités reprennent le contrôle du récit de soi. C’est sous cette ère que des groupies soupçonnent les posts de Britney d’être truffés d’appels à l’aide qu’il suffit de déchiffrer.
Cette surenchère interprétative, doublée du silence de Britney et de sa soudaine disparition, fait basculer le documentaire dans un très convaincant récit paranoïaque. Et les fans de s’organiser pour demander sa libération. On peut trouver la cause risible, ou pleinement justifiée. Il s’agit d’accepter qu’une femme puisse vivre et réussir dans l’ombre de personne.
Framing Britney Spears de Samantha Stark (E.-U., 2021, 1h14). Sur Amazon Prime Video