“Frances Ha”, “White Noise”… Greta Gerwig en 5 rôles

Hannah Takes the Stairs de Joe Swanberg Avant de réaliser l’un des films les plus attendus de l’année, Greta Gerwig était l’ambassadrice du “Mumblecore” ; un courant du cinéma indépendant américain dont le nom vient du croisement entre Mumble...

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Hannah Takes the Stairs de Joe Swanberg

Avant de réaliser l’un des films les plus attendus de l’année, Greta Gerwig était l’ambassadrice du “Mumblecore” ; un courant du cinéma indépendant américain dont le nom vient du croisement entre Mumble (marmonner) et core (noyau, cœur). Ce cinéma fauché et artisanal se centre sur des personnages âgés entre 20 et 30 ans, qui peinent à communiquer entre elleux. Hannah Takes the Stairs est le deuxième rôle de l’actrice au cinéma : entourée de plusieurs cinéastes du mouvement, sa simple présence suffit à donner un semblant de cohérence à un film largement improvisé. Chaque nouvelle improvisation vient ainsi enrichir un portrait pointilliste d’une jeune femme et mène le film vers la comédie romantique. Elle continuera d’être l’égérie du mouvement en tournant dans Baghead de Jay et Mark Duplass et dans Nights and Weekends qu’elle co-réalise avec Joe Swanberg.

Damsels in Distress de Whit Stillman

En 2012, Damsels in Distress marquait le retour de Whit Stillman au cinéma, quatorze ans après Les Derniers jours du Disco. Pour le rôle principal, le cinéaste avait d’abord pensé à Lena Dunham, qui préparait alors Girls, avant de se tourner vers Greta Gerwig. En campant une jeune étudiante d’un campus américain entourée de sa bande d’amies, l‘actrice apportait alors une irrésistible touche burlesque au film et déployait son talent dans une série de dialogues loufoques, qui rapprochait le film du cinéma d’Éric Rohmer ou de Woody Allen. Pas étonnant alors de l’apercevoir dans un petit rôle de To Rome With Love du même Woody Allen. 

Frances Ha de Noah Baumbach 

Le film de Noah Baumbach marque sans doute une étape décisive dans la carrière de Gerwig. Sa présence et son énergie l’électrisent, conférant à un film pourtant très référencé (tout ici semble dédié à la Nouvelle Vague française) une vitalité absolument jubilatoire et irrésistible. On se souvient évidemment de la citation de Mauvais Sang de Leos Carax, dans laquelle Gerwig s’élance dans une course effrénée dans New York rythmée par Modern Love de David Bowie. Gerwig retrouvera par la suite Noah Baumbach pour Mistress America. Une nouvelle fois, la verve de l’actrice et son débit de paroles donneront au film son énergie frénétique.

Maggie a un plan de Rebecca Miller

 En 2015, Greta Gerwig semblait reprendre son éternel rôle d’une millenial inadaptée au monde en interprétant la protagoniste de Maggie a un plan. Pourtant, le film de Rebecca Miller opérait une légère inflexion dans le jeu de l’actrice. Cela tient peut-être à l’âge de son personnage : cette fois-ci elle y incarne une femme ayant dépassé la trentaine et qui cherche à faire un enfant toute seule. On retrouve le ton ironique et légèrement mélancolique de ses précédents films, mais cette fois-ci le long métrage se fait plus inquiet et tourmenté et permet à l’actrice de déployer une palette de jeu alors inédite.

White Noise de Noah Baumbach

Dernier film en date de l’actrice, White Noise ne fait pas vraiment partie de nos films favoris du réalisateur ou de la comédienne, mais il marque tout de même un renouveau important dans l’œuvre des deux artistes. Exit, les comédies douces-amères sur les relations difficiles de trentenaires paumé·es, White Noise préfère brasser les peurs contemporaines (de la collapsologie à l’autoritarisme en passant par les fake news). Dommage que dans ce grand fourre-tout, le rôle de Gerwig soit si peu étoffé et laissé de côté : c’est pourtant dans l’alchimie entre l’actrice et le réalisateur que naissaient les plus belles émotions du cinéma de Baumbach.