François de Rugy crée un malaise avec une blague à Gérald Darmanin sur le consentement
POLITIQUE - ”État, sentiment de trouble, de gêne, d’inquiétude, de tension”. Cette définition du Larousse du terme “malaise” résume parfaitement les secondes qui ont suivi cette blague de François de Rugy visant Gérald Darmanin.Président de...
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POLITIQUE - ”État, sentiment de trouble, de gêne, d’inquiétude, de tension”. Cette définition du Larousse du terme “malaise” résume parfaitement les secondes qui ont suivi cette blague de François de Rugy visant Gérald Darmanin.
Président de la commission spéciale examinant le projet de loi “renforçant les principes républicains” (dit “séparatisme”), l’ancien ministre de la Transition écologique a demandé au ministre de l’Intérieur, présent ce mardi 19 janvier, de s’exprimer plus distinctement au micro pour exposer l’avis du gouvernement sur les articles et amendements étudiés. Et c’est là que le député de Loire-Atlantique a osé un trait d’humour.
“C’est comme le consentement, il faut bien exprimer l’avis, monsieur le ministre”. Après un rictus, et probablement conscient de la boulette commise, François de Rugy a précisé: “vous qui avez été maire, vous savez qu’il faut qu’on entende clairement ‘oui’. Et bien là il faut qu’on entende clairement si l’avis est favorable ou défavorable”.
Beau moment de malaise parlementaire hier à l'Assemblée, quand le président de Rugy a indiqué à Gérald Darmanin qu'il fallait parler plus clairement dans le micro : « C’est comme le consentement, il faut bien exprimer l’avis, monsieur le ministre ».
— Pierre Januel (@PJanuel) January 19, 2021
Puis il a sorti les rames... pic.twitter.com/PsjbpoFVig
Isolée sur Twitter, la séquence a tout de suite provoqué l’indignation de plusieurs élus, qui ont vu dans la remarque de François de Rugy une référence à l’accusation de viol dont fait l’objet Gérald Darmanin. Affaire pour laquelle il a récemment été entendu sous le statut de témoin assisté.
“Mais qu’est ce qu’on rigole à l’Assemblée nationale entre macronistes! On fait des grosses plaisanteries sur le consentement avec un ministre mis en cause dans une affaire de...consentement”, a déploré sur Twitter l’ex-ministre des Droits des femmes Laurence Rossignol, actuellement sénatrice de l’Oise. “Quand François de Rugy nous rappelle qu’on a un ministre de l’Intérieur accusé de viol... Et en plaisante”, renchérit le collectif “Chair collaboratrice”, qui alerte sur le sexisme en politique. “Ah ! Ah ! Ah ! La belle blagounette sur le consentement à un ministre accusé de viol. Mais qu’est-ce qu’on se marre aujourd’hui !”, ajoute la députée insoumise Danièle Obono.
Une référence à l’article étudié
Sollicité par Le HuffPost, François de Rugy assure qu’il ne s’agissait aucunement d’une référence aux accusations dont fait l’objet Gérald Darmanin. Photo à l’appui, l’ex-EELV indique que ce trait d’humour était inspiré par le texte qui était justement à l’examen, à savoir l’article 17 du projet de loi.
Un article “qui vise à lutter contre les mariages forcés et qui parle à juste titre du recueil par le maire d’une commune ou de ses services du consentement des futurs époux”, précise le président de la commission spéciale. Avant d’ajouter: “voilà ce à quoi je faisais référence. Ni plus ni moins. Si certains croient pouvoir polémiquer, c’est qu’ils ne s’intéressent pas au texte. Point”.
Le dispositif étudié vise effectivement à obliger l’officier d’état civil ayant un “doute sérieux sur le consentement du ou des futurs” de saisir “sans délai le Procureur de la République”. Reste à savoir si ces explications, qui peuvent s’entendre, conviendront à ses détracteurs.
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