Fusion de TF1 et M6: Nicolas de Tavernost avait (presque) tout prévu

TÉLÉVISION - Convoité par de nombreux prétendants, le groupe M6 (RTL, W9, Gulli) devrait finalement convoler en justes noces avec le groupe TF1 (LCI, TMC, TFX) à l’issue d’un processus qui pourrait prendre jusqu’à d’un an et demi avant d’être...

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TÉLÉVISION - Convoité par de nombreux prétendants, le groupe M6 (RTL, W9, Gulli) devrait finalement convoler en justes noces avec le groupe TF1 (LCI, TMC, TFX) à l’issue d’un processus qui pourrait prendre jusqu’à d’un an et demi avant d’être finalisé. Conditionné à l’aval de l’Autorité de la concurrence et du CSA, le rapprochement entre ces deux acteurs historiques de la télévision gratuite ne constitue pas vraiment une surprise. “Si la France veut résister à la compétition internationale, des regroupements nationaux sont désormais inévitables”, annonçait Nicolas de Tavernost au JDD en septembre 2020.

Le patron de M6 plaide d’ailleurs depuis des années en faveur d’une plus grande concentration des groupes audiovisuels privés français. “En France, on n’a pas assez de groupes de télévisions, il y a trop de fragmentation”, regrettait Nicolas de Tavernost en marge d’un cours donné à Sciences Po fin 2012. Et de prôner une recomposition du paysage audiovisuel français autour de “trois groupes privés de télévision et un groupe public”. Dix ans après, sa préconisation est en passe d’aboutir : Vivendi (Canal Plus, C8, CNews), TF1-M6 et France Télévisions prédominent le marché de la télévision dite linéaire.

Netflix est finalement devenu une menace

“La France a trop d’acteurs de télévision, ils devront se regrouper” pour ne pas être “marginalisés”, plaidait encore Nicolas de Tavernost en 2014 sur BFM Business. Mais au moment même où Netflix se lance sur le marché français, le patron de M6 ne semble alors pas du tout voir le danger venir. “Netflix, pour nous, ce n’est pas le sujet”, balaie-t-il. Au patron de plateforme de VOD américaine qui prévoit “la mort de la télévision car tout se joue sur les tablettes”, Nicolas de Tavernost met en doute, dans un sourire moqueur, le succès commercial de Netflix et se rassure en rappelant que M6 été pionnière “en 2008 en exploitant la télévision non linéaire par le replay”. Et de se dire “plus inquiet du réchauffement que du développement du digital”, ironisait-il... un peu trop prématurément.

Désormais Nicolas de Tavernost prend très au sérieux la puissance de frappe de géants américains de la vidéo à la demande tels Netlfix, Amazon Prime ou Disney+ comme en témoigne son audition au Sénat en avril dernier. “Nous avons besoin de regroupements pour éviter une compétition acharnée avec des plateformes extrêmement riches”, a expliqué le président du directoire du groupe M6. Pour justifier le projet de fusion, le communiqué publié ce lundi 17 mai par TF1 et M6 insiste précisément sur leurs velléités à “créer un groupe de médias français d’envergure” pour faire face à “l’accélération de la concurrence des plateformes numériques mondiales”.

Tavernost pas encore à la retraite

Seule véritable surprise lors de l’annonce du projet de rapprochement entre M6 et TF1 : la nouvelle entité devrait être pilotée par... Nicolas de Tavernost. À bientôt 71 ans, son départ à la retraite se voit donc une nouvelle fois repoussé.

D’abord fixé à mars 2018 d’un commun accord avec l’actionnariat du groupe M6, avant d’être reporté en mars 2020, puis “au plus tard” en 2022. “En 2018, j’aurai donné 32 ans de ma vie pour cette chaîne. Je pourrai me consacrer à autre chose”, envisageait en 2017 l’indéboulonnable patron de chaînes.     

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