Gabriel Attal "assume" son entrevue à Valeurs Actuelles malgré la Une controversée
POLITIQUE - Séduire la droite conservatrice tout en maintenant une ligne progressiste est un exercice périlleux, Gabriel Attal s’en est sans doute rendu compte. Invité de Marc Fauvelle et de Salhia Brakhlia ce vendredi 28 mai sur franceinfo,...
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POLITIQUE - Séduire la droite conservatrice tout en maintenant une ligne progressiste est un exercice périlleux, Gabriel Attal s’en est sans doute rendu compte. Invité de Marc Fauvelle et de Salhia Brakhlia ce vendredi 28 mai sur franceinfo, le porte-parole du gouvernement “assume d’avoir donné” une entrevue au dernier numéro de Valeurs Actuelles qui consacre sa Une au “délire transgenre”.
Le secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre tente de s’expliquer et se dit ″évidemment (...) heurté quand un journal cause de ‘délire transgenre’, qui “renvoie à une conception sous forme de pathologie”. Il reconnaît que cela “peut entraîner des discriminations supplémentaires”, et se justifie face au tollé: “on ne vous soumet pas les articles qui sont publiés dans ce même journal”.
“C’est mon rôle”
Face à la polémique, Gabriel Attal affirme: “Oui j’assume d’avoir donné cette entrevue, c’est mon rôle en tant que porte-parole de causer à tout le monde”. Il assure cependant que ses “convictions sont (...) diamétralement opposées” à celles de l’hebdomadaire ultra-conservateur. “J’assume mes convictions (...) et l’action du gouvernement” poursuit-il.
Jeudi, Elisabeth Moreno, ministre déléguée en charge de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances, a dénoncé sur Twitter la couverture “méprisable” du magazine. Tout en partageant une version recadrée de la Une de Valeurs Actuelles où l’on trouvait plus la mention de l’entrevue de son collègue au gouvernement dans les pages du magazine.
"Une" méprisable de Valeurs Actuelles.
— Élisabeth Moreno (@1ElisaMoreno) May 27, 2021
Ce n'est pas la 1ère fois, mais on ne s'y habitue jamais.
S'il faut la chérir, la liberté d'expression n'autorise pas toutes les horreurs.
Le mot "valeurs" est ici vidé de toute sa substance.
La transphobie est une réalité qui tue. pic.twitter.com/zhJvpy8Gh6
Militaires, sécurité et laïcité
Dans son entretien, Gabriel Attal revient sur les tribunes anonymes de militaires publiées dans l’hebdomadaire. Tout en partageant le “constat d’un délitement de la société et d’un problème d’autorité dans notre pays” et une ‘demande de sécurité’ très partagée”, il appelle cependant “les policiers, gendarmes, militaires et pompiers, (...) ceux qui incarnent la République à travers leur uniforme” à “s’engager dans l’encadrement du service national universel plutôt que dans les tribunes anonymes”. Il tient à préciser: “l’anonymat, c’est le repaire des lâches: tout l’inverse de nos militaires.”
Le porte-parole du gouvernement s’exprimer sur des thématiques chères à Valeurs Actuelles: insécurité, laïcité, port du voile, tout en estimant que “face au RN, la majorité présidentielle est bien seule à l’offensive” alors que selon lui, Les Républicains “sont en train de devenir une force d’appoint pour Marine Le Pen.”
L’ancien député des Hauts-de-Seine consacre une bonne partie de l’entrevue à tirer à boulets rouges sur la droite qui selon lui a “saigné les armées et les forces de l’ordre.” Il rappelle que “quand François Fillon était Premier ministre, son gouvernement a supprimé 12.500 postes de policiers et de gendarmes, baissé le budget de l’armée, fermé 83 emprises militaires”. Et constate: “Nous le payons encore cher.”
Enfin, l’ancien militant du Parti socialiste s’exprime également sur la laïcité, et plus précisément sur le port du voile: “si vous me demandez si je serais heureux de voir ma petite sœur se mettre à porter le voile, la réponse est clairement non. Ce n’est pas ma vision de l’émancipation de la femme.” Le secrétaire d’Etat dit assumer “avoir évolué sur certaines questions, notamment le séparatisme islamiste. (...) J’ai mesuré l’ampleur du défi en me déplaçant dans des quartiers de reconquête républicaine quand j’étais secrétaire d’État à la Jeunesse.”
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