Gabriel Attal rejette les critiques de Gérald Darmanin sur LREM

POLITIQUE - On a connu meilleure ambiance au sein de la macronie. Après la claque des élections régionales, la tension est palpable au sein du parti présidentiel, sur fond de règlements de comptes et d’introspection sur le fonctionnement de...

Gabriel Attal rejette les critiques de Gérald Darmanin sur LREM

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Gabriel Attal lors du compte rendu du Conseil des ministres le 12 mai (illustration)

POLITIQUE - On a connu meilleure ambiance au sein de la macronie. Après la claque des élections régionales, la tension est palpable au sein du parti présidentiel, sur fond de règlements de comptes et d’introspection sur le fonctionnement de LREM. Une atmosphère crispante qui connaît un nouvel épisode ce lundi 5 juillet. 

Invité sur France inter, le porte-parole du gouvernement a publiquement rejeté les critiques faites par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin à l’égard du mouvement. Dans un entretien accordé le 2 juillet au Figaro, le locataire de la place Beauvau avait en effet appelé le parti macroniste ”à l’humilité” et avait pointé les failles d’une formation jugée hors sol. “Il faut revoir la façon de faire fonctionner En marche!”, avait notamment déclaré Gérald Darmanin, avant de pointer un “problème de culture politique” propre à LREM: “une des solutions serait moins de visios, plus de bistrot!”. 

“L’humilité concerne tout le monde”

Des remarques qui ont passablement irrité Gabriel Attal. “Personne ne se complaît dans les visios”, a répondu le porte-parole du gouvernement, qui participait ce week-end au rassemblement des Jeunes avec Macron dans les Pyrénées-Orientales. “D’abord, l’humilité concerne tout le monde”, a également rétorqué Gabriel Attal, déplorant qu’il soit “de bon ton de taper sur La République En Marche”. 

“Des dizaines de milliers de personnes ont donné de leur temps sur le terrain pour aller faire campagne (...) On a des gens qui se sont engagés en politique parfois pour la 1ère fois, dans un contexte extraordinairement difficile pour un nouveau parti, dans un contexte en plus de crise sanitaire. On ne peut pas dire qu’il y ait eu possibilité de faire de vraies campagnes”, a poursuivi ce macroniste historique, saluant le bilan d’une “formation politique qui a permis à Emmanuel Macron d’être élu président de la République face à d’autres candidats qui étaient soutenus par des personnes qui aujourd’hui critiquent la République en marche”. 

Des critiques récurrentes 

Si les critiques de Gérald Darmanin ont fait bondir Gabriel Attal, elles ne sont, en réalité, pas nouvelles au sein de la macronie. Auprès du HuffPost, et dès le mois d’avril, François Patriat, patron des sénateurs LREM et soutien de la 1ère heure d’Emmanuel Macron, pointait les “limites” du parti dirigé par Stanislas Guérini.

“On est resté un mouvement d’adhérents, mais pas de militants, qui est né sur le net avec des gens, parfois déçus, qui vont et qui viennent. Ce n’est pas un mouvement qui va à la rencontre des gens, qui s’implante localement. Ce n’est pas dans la mentalité des gens qui l’ont créé. Ils ont envie de donner leurs avis, mais pas de coller des affiches”, pointait François Patriat, dans une analyse pas si éloignée de celle faite par Gérald Darmanin, mais qui n’avait pas provoqué de réactions chez Gabriel Attal.

“Professionnels de l’échec politique”

Or, à l’aune de la déroute aux élections régionales, les critiques se multiplient. “LREM a été constituée avec des professionnels de l’échec politique, auxquels se sont mêlés des militants purs mais assez largement naïfs. Ça a donné la catastrophe que l’on sait aux élections locales”, grince auprès du Monde, Patrick Mignola, patron des députés du MoDem, un parti pourtant allié à la majorité présidentielle.

Même Christophe Castaner, ancien numéro 1 du parti, y exprime des doutes sur le fonctionnement du mouvement, et notamment le système des “causes” lancé par Stanislas Guérini pour détecter au sein des militants les “signaux faibles” pouvant nourrir un programme. “La cause des amoureux des cactus coexiste avec celle de ceux qui trouvent que les cactus piquent (...) La somme des intérêts individuels ne crée pas un collectif”. Reste à savoir si Gabriel Attal y trouvera à redire.

À voir également sur Le HuffPost: Programmes non distribués pour les élections: le mea culpa de l’exécutif sur la mise en concurrence