Garorock annulé : une nouvelle année sans festivals ?
Jeudi 18 février, la Ministre de la Culture a annoncé que les festivals pourront se tenir cet été avec une jauge maximale de 5000 spectateurs·trices, masqué·es et assis, en salle comme en plein air. Ce compromis lié à la crise sanitaire est...
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Jeudi 18 février, la Ministre de la Culture a annoncé que les festivals pourront se tenir cet été avec une jauge maximale de 5000 spectateurs·trices, masqué·es et assis, en salle comme en plein air. Ce compromis lié à la crise sanitaire est pourtant loin de faire l'unanimité. Sur sa page Facebook, ce 19 février, l'équipe de Garorock a annoncé l'annulation de son festival.
“La configuration qui est la nôtre (50.000 festivaliers par jour, 40.000 campeurs), ne nous autorise pas à nous inscrire dans les nouvelles normes exigées (un public assis de 5.000 festivaliers au maximum). Nous ne pouvons pas dénaturer l’Expérience Garorock. C’est donc un véritable crève-cœur de vous annoncer aujourd’hui l’annulation de l’édition 2021 de Garorock Expérience” peut-on lire dans la publication. Censée se dérouler à Marmande en juin, cette 25e édition devait notamment accueillir Gorillaz, Jamie XX, Izia, Pomme, PNL ou encore les Black Eyed Peas et Disclosure.
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2021 : une saison “alternative” pour les festivals
Dans un communiqué officiel publié ce 19 février par le Syndicat des Musiques Actuelles (SMA), les professionnel·les interpellent une nouvelle fois la Ministre de la Culture sur trois grandes questions. Premièrement, les équipes de festivals demandent à partir de quelle échéance la tenue de leurs événements en taille réduite sera-t-elle possible. “Les premiers festivals de la saison sont planifiés ces toutes prochaines semaines et attendent de savoir s’ils peuvent envisager un maintien, qui, manifestement, dépend de la réouverture de l’ensemble des lieux culturels” précise le communiqué.
Deuxièmement, les professionnel·les plaident pour une clarification du “protocole d’accueil du public” en ce qui concerne la consommation de boissons et de repas sur place ainsi que la non-distanciation entre les spectateurs·trices. Enfin, les organisateurs·trices posent la question cruciale de leurs ressources financières. Le 18 février, Roselyne Bachelot a annoncé la création d’une enveloppe de 30 millions dédiée à l’ensemble des événements culturels, tout domaine confondu. Une offre que les professionnel·les du secteur musicale déplorent puisqu’elle est, selon eux, “nettement insuffisante au regard des 6 000 festivals français, toutes disciplines confondues”.
Vers une déferlante d’annulations ?
Le communiqué diffusé par la SMA précise également que “de nombreuses esthétiques musicales (électro, hip-hop, métal, rock, etc.) sont incompatibles avec la configuration assise et cette annonce menace leur tenue”. L'horizon 2021 s'assombrit peu à peu pour les festivals. Le Hellfest vient d'annoncer son annulation sur sa page Facebook tandis que les Solidays n’ont pas attendu les restrictions sanitaires pour confirmer la leur la semaine dernière. Néanmoins, la Ministre de la Culture affirme son soutien puisqu'elle “s’est aussi engagée à un rendez-vous mensuel de concertation avec les festivals” indiquent les professionnel·les qui avancent avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête.
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