Gaspar Claus sublime son violoncelle avec “Tancade”
Depuis de longues années, Gaspar Claus a fait de son violoncelle l’objet de toutes les expérimentations, l’entraînant vers des territoires insoupçonnés, du jazz à l’electro, du flamenco à la musique de film, de la pop au classique, multipliant...
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Depuis de longues années, Gaspar Claus a fait de son violoncelle l’objet de toutes les expérimentations, l’entraînant vers des territoires insoupçonnés, du jazz à l’electro, du flamenco à la musique de film, de la pop au classique, multipliant les collaborations (avec Rone, Jim O’Rourke, Barbara Carlotti, Sufjan Stevens, Arandel) comme pour mieux le dépoussiérer.
“J’ai passé beaucoup de temps à chercher à désacraliser cet instrument que je trouvais coincé dans son répertoire et dans une fascination qui manque de simplicité, révèle–t-il, ce sont mes rencontres discographiques avec Tom Cora d’abord puis Arthur Russell qui m’ont montré qu’il pouvait aussi être baroudeur, aventurier, bandit, pas seulement noble justement.”
Garçon occupé et jamais à court d’idées, fondateur du label Les Disques du Festival Permanent, où se côtoient l’électronique et la pop expérimentale, instigateur du trio de cordes sensibles Vacarme, doux provocateur collaborant avec des masseurs ou des animaux, Gaspar Claus aura mis trente-huit ans pour sortir Tancade, son 1er disque solo, et l’attente en valait la peine.
Tour à tour caressant, baroque, énervé, épique…
Onze titres bucoliques où son instrument fétiche, avec qui il entretient une relation quasi charnelle, se fait tour à tour caressant, baroque, énervé, épique, menaçant, comme s’il se démultipliait à loisir en un orchestre de cordes en symbiose amoureuse, qui passerait avec la même aisance de l’ambient acoustique au classique contrarié.
Tancade, en forme de longue caresse sensuelle dont le titre fait référence à “une plage où les pirates venaient se reposer, compter leur butin, sans risque d’être attaqué par la terre”, est, à l’image de la pochette et du livret poétique qui l’accompagne, une sorte de voyage initiatique vers un lieu secret.
“C’est un hommage à une zone refuge, explique Gaspar Claus, mais pas parce qu’on aurait besoin de fuir tout le reste, ou une aversion, ou un conflit avec le monde. Juste une zone de repos, coupée du reste et éphémère pour qu’il n’y ait pas de règles à explorer, suffisamment difficile d’accès pour qu’on se sente vraiment satisfait quand on y arrive, un peu privilégiés.”
Tancade (InFiné/Bigwax). Sortie le 10 septembre