Gaz hilarant: les villes balnéaires luttent contre sa consommation sauvage
SANTÉ - Le gaz hilarant sème le trouble dans les stations balnéaires. Plusieurs villes ont été contraintes de publier des arrêtés interdisant l’usage détourné de ce gaz, autrement appelé “protoxyde d’azote”.Ainsi, la ville de Menton, à la frontière...
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SANTÉ - Le gaz hilarant sème le trouble dans les stations balnéaires. Plusieurs villes ont été contraintes de publier des arrêtés interdisant l’usage détourné de ce gaz, autrement appelé “protoxyde d’azote”.
Ainsi, la ville de Menton, à la frontière italienne, a pris un arrêté début juillet pour interdire la consommation de ce protoxyde sur la voie publique. Sur le site de la ville, on peut lire: “la police municipale ayant constaté la présence de cartouches usagées sur le sol attestant d’une banalisation de l’usage de ce produit”, cela a donné l’occasion au maire, Jean-Claude Guibal, de produire cet arrêté.
La vente interdite aux mineurs
Le 8 juillet, c’est le préfet des Alpes Maritimes qui est allée dans ce sens, suivant de près les villes de Nice et de Cannes. Un an plus tôt, il avait déjà interdit la vente aux mineurs.
Le gaz hilarant est en vente libre dans les supermarchés, épiceries et sur Internet. On le trouve dans les siphons à chantilly ou dans des bonbonnes. Comme le précise la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et comportements addictifs (Mildeca), l’usage détourné de ce gaz consiste à l’inhaler par le biais d’un ballon, après avoir “cracké” la cartouche pour l’ouvrir.
Depuis 2019, la Mildeca alerte sur les risques immédiats de cette pratique: “asphyxie par manque d’oxygène, perte de connaissance, brûlure par le froid du gaz expulsé de la cartouche, perte du réflexe de toux (risque de fausse route), désorientation, vertiges, risque de chute”. Sans compter les risques en cas d’utilisation régulière et/ou à forte dose: “atteinte de la moelle épinière, carence en vitamine B12, anémie, troubles psychiques.”
Fin mai 2021, le Parlement a adopté une loi interdisant également la vente aux mineurs de protoxyde d’azote. ”À l’origine de ce texte, la sénatrice Valérie Létard (Union centriste) a souligné l’urgence de légiférer contre un phénomène en progression constante chez les jeunes, et ‘qui a encore monté en puissance lors du confinement’. La rapporteure Jocelyne Guidez, centriste également, a dénoncé une ‘pratique dangereuse, au succès inquiétant’, trop souvent considérée ‘à tort comme un loisir anodin’”, rapportait alors l’AFP.
Le 14-Juillet sera suivi de près
Avant les stations balnéaires, d’autres villes ont été touchées par le phénomène et ont choisi de répliquer. Cergy, dans le Val-d’Oise, Lille, qui vient de sanctionner sévèrement un épicier, et à Paris, où un trafic de gaz hilarant a été démantelé en mai, incluant la saisie de plus de 1200 bouteilles.
Depuis le 1er confinement, une hausse du trafic de protoxyde d’azote est constatée en Seine-Saint-Denis comme sur le territoire national, d’après le parquet de Bobigny.
Un précédent trafic de protoxyde d’azote avait été démantelé en mars également à Rosny-sous-Bois. Cette affaire avait donné lieu à la saisie et destruction de plus de 1800 bouteilles de protoxyde d’azote et de 2160 cartouches à siphon culinaire.
Pour le défilé du 14-Juillet sur les Champs-Élysées, la préfecture de Paris a fait savoir que des policiers “supplémentaires” seront mobilisés “afin de s’assurer du respect de la loi encadrant la vente de protoxyde d’azote, ou “gaz hilarant”.
À voir également sur Le HuffPost: Le trafic de drogue a baissé de 30 à 40% pendant le confinement.