Génération covid-19: ne nous appelez plus la génération sacrifiée!

Depuis plusieurs mois, ma génération est présentée comme la “génération Covid-19”, la “génération confinement” et plus dramatiquement la “génération sacrifiée”. Dès que la jeunesse est évoquée -que ce soit dans les médias ou dans le débat public-,...

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Bastien Gambaudo, Sofiane Ansal et Ugo Gambaudo font des courses pour les personnes âgées lors du 1er confinement à Nice, le 24 mars 2020. Un groupe d'une douzaine de jeunes hommes ont uni leurs efforts pour faire les courses et livrer des produits alimentaires à des personnes âgées isolées dans le quartier du Vieux-Nice. Cette initiative a été lancée par le comité de quartier du Vieux-Nice, une association pour créer une cohésion sociale dans le quartier. (Photo de VALERY HACHE/AFP via Getty Images)

Depuis plusieurs mois, ma génération est présentée comme la “génération Covid-19”, la “génération confinement” et plus dramatiquement la “génération sacrifiée”. Dès que la jeunesse est évoquée -que ce soit dans les médias ou dans le débat public-, elle est directement considérée comme étant sacrifiée, abattue, démolie ou fracassée. 

Depuis plus d’un an de crise sanitaire, sociale et économique, ma génération est bouleversée. Aux meilleures années de notre vie se sont substituées des journées immobilisées dans nos chambres étudiantes à suivre nos cours à distance, à faire des apéros virtuels avec nos amis et à voir notre futur s’assombrir et nos opportunités professionnelles se restreindre au fil des mois. Emmanuel Macron l’avait dit: “c’est dur d’avoir 20 ans en 2020″, ça l’est tout autant d’avoir 21 ans en 2021. 

Je pense cependant que ma génération est mal comprise, et que cette incompréhension s’est aggravée avec la crise. Singulière en tout point, ma génération est sujette aux idées préconçues et aux clichés: “individuelle” et ”égoïste”, “paresseuse”, “centrée sur elle-même”, “accro aux écrans”, les adjectifs négatifs ne manquent pas. 

 

Aux meilleures années de notre vie se sont substituées des journées immobilisées dans nos chambres étudiantes à suivre nos cours à distance, à faire des apéros virtuels et à voir notre futur s’assombrir.

 

J’aimerais ici utiliser un autre adjectif pour la décrire: engagée. Car, oui, ma génération est fondamentalement engagée. Plus que jamais, elle est révoltée. Plus que jamais, et malgré la difficulté, elle multiplie les initiatives en gardant espoir. La génération Covid-19 n’est pas une génération sacrifiée, mais profondément engagée, solidaire, audacieuse, entreprenante et courageuse. Cette tendance s’est renforcée par la crise liée au Covid-19. En mars 2021, lors de l’émission “Génération 2021″ de France 2, le youtubeur Hugo Travers -à la tête de la chaîne Hugo Décrypte- avait énoncé que “notre génération n’a pas attendu le gouvernement pour se mobiliser, pour être solidaire”

Et, en effet, les initiatives se sont multipliées -à tel point qu’il serait impossible de toutes les lister ici- avec cette quête commune de sens. Focus sur 5 d’entre elles: Charlyne Péculier a créé lors du 1er confinement “Un abri qui sauve des vies”, une association de lutte contre les violences conjugales et intrafamiliales spécialisée dans l’hébergement d’urgence. Émilie Lacombrade a créé lors du second confinement “Correspondance solidaire”, organisant des échanges de courriers entre jeunes et personnes âgées au moment où le lien social a été réduit à son minimum. Jules Simiand-Brocherie a lancé au 1er confinement la plateforme ”Élèves solidaires”, où lycéens et étudiants peuvent s’entraider pour lutter contre le décrochage scolaire et étudiant. “Nightline” est un service d’écoute créé par et pour les étudiants, leur permettant de discuter et de se révèler, en particulier en période de confinement. Enfin, depuis plusieurs mois, les collectes et distributions alimentaires ainsi que les épiceries sociales se multiplient à travers toute la France. 5 projets parmi tant d’autres émanant de la nouvelle génération, 5 projets démontrant tout son engagement. 

 

Avec la crise sanitaire, les initiatives se sont multipliées dans une quête commune de sens.

 

La génération Z n’est donc pas une génération sacrifiée mais profondément engagée, et cet engagement s’est renforcé avec la crise sanitaire que nous connaissons. Nul doute qu’il perdurera demain, au sortir de la période que nous connaissons. La jeunesse d’aujourd’hui -audacieuse en tout point- saura prendre la relève demain, et ma génération sera celle sur laquelle s’appuyer dans l’après-crise. N’opposez plus les générations, comptez sur nous et faites-nous confiance!

 

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