“Get Up Sequences Part One”, The Go! Team est de retour avec un disque explosif

Il·elles sont six, dont deux batteurs. Le nombre ne leur a jamais fait peur. Sur leur précédent album, l’excellent Semicircle, il·elles avaient invité toute une chorale de Detroit à les rejoindre. Leur musique a toujours été la synthèse des...

“Get Up Sequences Part One”, The Go! Team est de retour avec un disque explosif

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Il·elles sont six, dont deux batteurs. Le nombre ne leur a jamais fait peur. Sur leur précédent album, l’excellent Semicircle, il·elles avaient invité toute une chorale de Detroit à les rejoindre. Leur musique a toujours été la synthèse des goûts de chacun·e (Ian, Ninja, Nia, Simone, Sam et Adam), et de ceux des nombreux·ses invité·es de passage. Fondé en 2004, à Brighton, par Ian Parton, The Go! Team a toujours souhaité provoquer l’inattendu en sollicitant des musicien·nes sur des projets auxquels il·elles n’auraient jamais songé.

(Re)plonger dans la pop de The Go! Team, c’est retrouver un peu de cette époque innocente du début des années 2000, où des groupes à géométrie variable aimaient à se retrouver à une dizaine (minimum) sur scène à la manière d’une fanfare sous mezcal, voire d’une secte joyeuse lors d’un summer of love indie. De The Polyphonic Spree à I’m From Barcelona, ces amateur·trices d’une pop patchwork ne se prenaient jamais vraiment au sérieux. À la manière de The Go! Team, qui sait toujours nous donner le sourire, et cela même quand les ennuis de santé frappent à la porte. En octobre 2019, Ian Parton perd l’usage de son oreille droite en pleine écriture du disque. Quoi de pire comme angoisse pour un musicien ? La création de ce sixième album fut pourtant une catharsis pour Ian, qui fit de cette déveine une force pour enregistrer un disque plus joyeux et psychotonique que jamais.

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Energie communicative

L’explosif morceau d’ouverture, Let the Seasons Work, donne le ton : des cuivres détonent sur les nappes lumineuses des claviers, alors qu’une voix féminine et enfantine répond au chœur des flûtes. Ça part dans tous les sens, et l’on ne reprendra notre souffle qu’à la fin de ces dix titres enchaînés à un rythme d’enfer. La bande de Ian Parton prouve qu’elle en a encore sous le coude malgré les années. Get Up Sequences Part One affiche toujours cette maîtrise ahurissante des samples. Les cut-up musicaux taillent la pop et le rock, collent un morceau de funk par-dessus, rafistolent le hip-hop avec des glockenspiels, suturent la soul avec des boucles electro. C’est Cibo Matto qui rencontre Money Mark, M.I.A et Bis qui improvisent un bal des ardent·es dans une cour de récréation.

Comment un morceau tel que A Memo for Maceo réussit-il à être tout à la fois bouleversant et joyeux avec son harmonica à la Harry Nilsson sous amphétamines et sa batterie hystérique ? Si la montée retombe un peu sur certains titres (le son big beat un poil poussif de Freedom Now), cette profusion de styles s’avère d’une cohérence surprenante et d’une énergie communicative. Au sortir de ces montagnes russes musicales, un large sourire s’affiche sur nos visages.

Get Up Sequences Part One (Memphis Industries/Bertus). Sortie le 2 juillet