Giec: les politiques saluent le rapport (mais n'en tirent pas les mêmes leçons)

POLITIQUE - La situation est encore plus grave que prévu. Dans la 1ère partie de leur sixième rapport publié ce lundi 9 août, les experts du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) alertent sur les conséquences...

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Image d'illustration - Les incendies en Grèce, été 2021 et les réactions politiques françaises au 6e rapport du Giec.

POLITIQUE - La situation est encore plus grave que prévu. Dans la 1ère partie de leur sixième rapport publié ce lundi 9 août, les experts du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) alertent sur les conséquences du réchauffement climatique.

Pour la 1ère fois, les experts de l’ONU attestent du caractère “sans équivoque” du rôle des activités humaines sur le réchauffement de la planète. Dans tous les scénarios présentés, ils prévoient l’augmentation de 1,5°C “au début des années 2030”, soit “dix ans plus tôt” que la précédente estimation de 2018 et alors que l’accord de Paris prévoit de limiter le réchauffement à 2°C avant la fin du siècle et de le maintenir à 1,5°C.

Pompili défend son bilan

Après la publication de ce rapport signé par 195 pays, les réactions politiques en France n’ont pas tardé. Si la plupart des responsables politiques ont salué ce travail des 234 scientifiques de 66 pays différents, les interprétations diffèrent selon les camps. “Ce rapport renforce la volonté de la France de continuer à agir, au niveau international et au niveau national”, ont écrit dans un communiqué commun Jean-Yves Le Drian, Barbara Pompili et Frédérique Vidal, ministres des Affaires étrangères, de la Transition écologique et de la Recherche. “Le monde n’a qu’un choix possible: accélérer la sortie de la civilisation fossile. La COP26 nous offre cette opportunité”, a assuré Barbara Pompili sur Twitter, à propos de ce rendez-vous international prévu en novembre à Glasgow, en Écosse.  

 

Sans surprise, la ministre en a profité pour louer l’action du gouvernement. “Avec un plan de relance de 30 milliards d’investissements verts, la loi Climat et Résilience, une action européenne et internationale déterminée pour décarboner l’économie mondiale, la France se bat”, a insisté Barbara Pompili dans son communiqué, alors que de nombreux opposants ont sauté sur l’occasion pour critiquer le bilan d’Emmanuel Macron en la matière.

“Inactions irresponsables” selon le PS

La porte-parole du parti socialiste, Gabrielle Siry-Houari a rappelé que LREM avait “continué à autoriser la pub pour les produits polluants” dans la loi climat, pendant que Boris Vallaud, député et porte-parole du même parti dénonçait “des inactions toujours plus irresponsables”. 

 

 Les écologistes ont bien sûr été les 1ers à relayer le rapport du Giec et se posent en remparts contre le réchauffement climatique. “Il ne faut plus influencer les décideurs mais les remplacer”, a lâché Julien Bayou, secrétaire national d’EELV. Très critique envers le bilan de l’exécutif, tout en ayant la présidentielle en ligne de mire pour son parti, le responsable ajoute: “Un gouvernement qui n’agit pas pour la neutralité carbone est disqualifié”.

 

“L’inaction des gouvernements est devenue criminelle”, surenchérit Yannick Jadot, eurodéputé et candidat déclaré à la primaire écologiste. Candidat au même scrutin, Éric Piolle a consacré un long thread sur Twitter pour tirer toutes les conclusions du rapport du Giec, notamment en matière de politique publique de la ville. “L’enjeu est d’atteindre le plus rapidement possible la neutralité de nos émissions de gaz à effet de serre. Et ça tombe bien, nous pouvons choisir notre direction”, écrit le maire de Grenoble, dans un clin d’œil à la primaire des écologistes. 

Il en profite pour y glisser à la toute fin le lien vers le site pour s’inscrire et voter à la primaire des écologistes, assorti de ce commentaire: “Il est urgent que les écologistes exercent le pouvoir afin de répondre aux enjeux liés au réchauffement climatique”. 

 

Il est urgent que les écologistes exercent le pouvoir afin de répondre aux enjeux liés au réchauffement climatique.Éric Piolle, maire de Grenoble et candidat à la primaire écologiste

 

Déjà candidat à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon a relayé les conclusions du Giec en rappelant les grandes lignes de son programme pour la protection de l’environnement et notamment la “planification” de l’économie vers la protection de l’environnement. “Assez perdu de temps! Planification du changement et bifurcation écologique totale sont les seules clés d’un avenir en commun”, a lancé le président du groupe insoumis à l’Assemblée, reprenant le nom de son programme présidentiel. 

L’écologiste ex-LREM Matthieu Orphelin a lui aussi critiqué les responsables politiques qui depuis trente ans “ignorent et injurient la science, tout en versant des larmes de crocodiles à chaque nouveau rapport”. Pendant que chacun y allait de son commentaire, le secrétaire général de l’Onu, Antonio Gutteres concluait: “Il n’y a pas de temps à perdre, ni d’excuses à trouver”.

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