Gifle à Macron: Damien T. condamné à 18 mois de prison dont 14 avec sursis

AGRESSION - Damien T., l’auteur présumé de la gifle infligée au président de la République Emmanuel Macron lors d’un déplacement à Tain l’Hermitage (Drôme) a été jugé ce jeudi 10 juin en comparution immédiate, deux jours après les faits qui...

Gifle à Macron: Damien T. condamné à 18 mois de prison dont 14 avec sursis

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Emmanuel Macron en marge d'un déplacement à Valence, le 8 juin 2021

AGRESSION - Damien T., l’auteur présumé de la gifle infligée au président de la République Emmanuel Macron lors d’un déplacement à Tain l’Hermitage (Drôme) a été jugé ce jeudi 10 juin en comparution immédiate, deux jours après les faits qui ont suscité une réprobation du monde politique.

Il a été condamné à 18 mois de prison dont 14 avec sursis.

Au cours de son procès, Damien T., 28 ans, a raconté s’être senti “investi par ce que représentent les gilets jaunes qui avaient été expulsés avant et par le peuple français en général”. Tout en réitérant avoir agi de manière impulsive, il n’a pas exprimé de regret particulier pour son geste. “Quelques jours avant, on avait envisagé de lancer un œuf ou une tarte à la crème”, a-t-il cependant déclaré. 

“Dégoût” et “patriote”

“Cette claque n’aurait pas eu lieu si Macron se s’était pas dirigé directement vers moi”, a-t-il notamment assuré. Lors de son audition mercredi, Damien T., avait expliqué avoir agi “sans réfléchir” pour exprimer son mécontentement. “Quand j’ai vu son regard sympathique et menteur qui voulait faire de moi un électeur, j’étais rempli de dégoût”, a-t-il ajouté, ainsi que le détaille BFMTV.

Quant au cri de “Montjoie-Saint-Denis, à bas la Macronie” qu’il avait lancé en même temps que sa gifle, Damien T. a évoqué une “référence au cri de ralliement des chevaliers”. “C’est un slogan patriote”, a-t-il ajouté.

Dans un communiqué de presse mercredi, le parquet de Valence a indiqué que Damien T. a expliqué “avoir des convictions politiques traditionnelles de droite ou d’ultra droite sans être membre d’aucun parti ni militantisme exprimé”.

Interrogé sur sa fréquentation de sites révisionnistes de la Seconde Guerre Mondiale ainsi que des photos trouvées dans son téléphone et sur lesquelles il peut présenter une ressemblance à Adolf Hitler, le prévenu a botté en touche. Il a évoqué dans le 1er cas un besoin de se cultiver par lui-même - “C’est pour ma culture, je ne suis pas révisionniste, c’est la censure qui me déplaît” - et dans le second une simple “blague”. “Ca a fait rire mes amis, même mes amis très à gauche”, a-t-il ajouté.

Damien T. a par ailleurs confirmé que c’est lui qui avait offert à Arthur C., l’autre individu interpellé après la gifle, l’exemplaire de “Mein Kampf” retrouvé chez lui. 

Macron appelle à “relativiser et ne rien banaliser”

Interrogé en parallèle sur BFMTV, essentiellement sur l’Euro de football et les bleus de Didier Deschamps, Emmanuel Macron a glissé quelques mots sur l’agression dont il a été victime.

Le chef de l’État, qui n’a pas porté plainte, a dit ne pas vouloir “interférer” dans le travail de la Justice. “D’abord il faut relativiser et ne rien banaliser. Quand je dis relativiser, je veux dire, ce n’est pas grave de recevoir une gifle quand on va vers une foule pour saluer (...) Je pense que ça ne dit pas quelque chose de plus profond qu’un acte isolé. Il y a eu des moments de très fortes tensions dans notre pays que j’ai eu à vivre comme président (...) Ensuite, la vraie violence, vous savez, c’est la violence que subissent les femmes qui meurent sous les coups de leur compagnon et de leur mari, encore trop”, a ajouté Emmanuel Macron. 

 

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