Gisèle Halimi privée de Panthéon à cause de la guerre d'Algérie? L'exécutif tempère
PANTHÉON - Officiellement, rien n’est tranché et la réflexion toujours “en cours” à l’Élysée. Ce jeudi 13 mai, France Inter affirmait que le président Emmanuel Macron allait probablement renoncer à la panthéonisation de l’avocate Gisèle Halimi,...
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PANTHÉON - Officiellement, rien n’est tranché et la réflexion toujours “en cours” à l’Élysée. Ce jeudi 13 mai, France Inter affirmait que le président Emmanuel Macron allait probablement renoncer à la panthéonisation de l’avocate Gisèle Halimi, pourtant ardemment réclamée par les féministes et plusieurs figures politiques.
Motif invoqué: l’engagement de l’avocate contre la guerre d’Algérie et pour l’indépendance de ce pays pourrait “cliver” la société, la décision de panthéoniser Gisèle Halimi pouvant être considérée comme une “insulte” par certaines associations. Un collectif de femmes et de filles de harkis, auxiliaires de l’armée française lors de la guerre d’Algérie, s’est déjà dit opposé à cette éventualité.
“Réflexion en cours”
Alors que l’hypothèse d’un tel renoncement a fait bondir les associations féministes ainsi que des responsables politiques de gauche, l’exécutif préfère tempérer, évoquant une décision encore ouverte.
“La réflexion est en cours. C’est une décision qui exige que de nombreuses parties prenantes soient consultées. Auprès des acteurs, témoins ou dépositaires de tous les combats où Gisèle Halimi s’est engagée”, a commenté ce vendredi une source proche de l’exécutif citée par l’AFP. Une manière de reconnaître que le sujet est sensible sans fermer la porte à une issue favorable.
La ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, Elisabeth Moreno, a rappelé de son côté qu’elle “militait” pour l’entrée au Panthéon de Gisèle Halimi, cette “rebelle obstinée (...) qui a marqué l’histoire du féminisme et de notre pays”.
“Je reste déterminée dans cet objectif, même si je sais que les processus de panthéonisation peuvent être longs et complexes car ils nécessitent dialogue et consensus”, a encore commenté Elisabeth Moreno.
Bronca politique en vue
Dans son rapport sur la colonisation et la guerre d’Algérie (1954-1962), remis en janvier à Emmanuel Macron, l’historien Benjamin Stora avait préconisé la panthéonisation de Gisèle Halimi, décédée en juillet dernier à 93 ans. Cet honneur national est également réclamé par de nombreux militants féministes et de gauche.
Depuis jeudi, plusieurs personnalités de gauche, à l’image du sénateur socialiste Rachid Temal, se sont émues sur Twitter à l’idée que le président de la République renonce à l’idée d’une panthéonisation.
“Ce sont aussi ses positions humanistes sur l’Algérie qui légitiment l’entrée de Gisèle Halimi au Panthéon”, a ainsi jugé la députée LFI et candidate aux régionales en Île-de-France Clémentine Autain. Pour Bastian Lachaud, également député LFI, un renoncement d’Emmanuel Macron serait une “honte”. “En faisant son métier d’avocate, et en dénonçant la torture”, Gisèle Halimi “sauvait justement l’honneur de la France”, a-t-il estimé.
À voir également sur Le HuffPost: Quand des militantes féministes manifestent pour voir Gisèle Halimi au Panthéon