Harcèlement: après Canal+, RMC Sport lance un enquête interne

TRAVAIL - Effet boule de neige dans le PAF. Canal+ et RMC Sport ont lancé des enquêtes internes, toutes deux liées à la diffusion du documentaire de la journaliste Marie Portolano qui a révélé des cas de harcèlement, de sexisme et d’agressions...

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Un logo RMC lors du Tour de France 200

TRAVAIL - Effet boule de neige dans le PAF. Canal+ et RMC Sport ont lancé des enquêtes internes, toutes deux liées à la diffusion du documentaire de la journaliste Marie Portolano qui a révélé des cas de harcèlement, de sexisme et d’agressions sexuelles dans plusieurs rédactions, a appris ce vendredi 26 mars l’AFP, confirmant des informations de L’Équipe.

“Il a été demandé à la direction des ressources humaines de procéder à une analyse approfondie de la situation conformément à nos procédures internes”, a indiqué à l’AFP le groupe Canal+, dont le chroniqueur sportif maison Pierre Ménès est pointé par ses consoeurs dans deux affaires d’agressions sexuelles.

Cette annonce survient après plusieurs jours de polémique, la chaîne cryptée étant accusée depuis lundi d’avoir protégé le chroniqueur en censurant des extraits du documentaire qui l’incriminaient. Pierre Ménès a en revanche été écarté jeudi du célèbre jeu de simulation de football Fifa dont il était l’un des commentateurs vedettes.

Un signalement à RMC

De son côté, RMC Sport a décidé d’ouvrir une enquête interne, à la suite d’un signalement d’un cas de harcèlement intervenu après la diffusion du même documentaire, ont indiqué à l’AFP des sources en interne.

“Si des décisions snt à prendre à l’issue de cette enquête, bien évidemment nous les prendrons”, a-t-on indiqué au sein du média sportif.

Un troisième média, Radio France, avait déjà annoncé en début de semaine l’ouverture d’une enquête.

La diffusion du film intitulé “Je ne suis pas une salope, je suis journaliste” couplé à la publication dimanche d’une tribune du collectif “Femmes journalistes de sport” dénonçant notamment “l’infériorisation des femmes” dans les rédactions a provoqué un électrochoc dans le milieu du journalisme sportif.

Par ailleurs, contacté par l’AFP, le bouquet de chaînes sportives BeIN Sports a assuré que la démission de son présentateur vedette Alexandre Ruiz, annoncée lundi mais décidée plusieurs semaines auparavant, n’avait aucun lien avec la diffusion du documentaire.

Selon un article de Mediapart, publié jeudi, le journaliste franco-espagnol “avait récemment été sanctionné par la direction de la chaîne, après une enquête interne et plusieurs signalements” d’autres membres de la rédaction.

Se refusant à tout commentaire, Alexandre Ruiz a répondu à l’AFP que “le dossier était entre les mains de (son) avocat”.

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