Hatik – à la mélanie
Deux jours avant la sortie de son premier album, Vague à l’âme, Hatik qui devrait logiquement confirmer son assise dans le game après les mixtapes Chaise Pliante, sort le premier son et clip de sa tracklist, à la mélanie. Vous l’aurez compris,...
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Deux jours avant la sortie de son premier album, Vague à l’âme, Hatik qui devrait logiquement confirmer son assise dans le game après les mixtapes Chaise Pliante, sort le premier son et clip de sa tracklist, à la mélanie. Vous l’aurez compris, il ne s’agit pas de n’importe quelle Mélanie, mais bien de celle qui l’a inspiré et qui inspire tous les jours des tas de gens, la grande Diam’s.
Composé d’un seul couplet, c’est le genre de titre qui n’est pas calibré pour la FM mais qui permet de montrer ses qualités au niveau écriture, flow dans sa forme de base. Comme dit Akhénaton « Fuck le refrain, écoute le couplet » car à la base du rap il n’y avait pas de couplet. Ce n’est donc pas un son pour plaire au public mais à but cathartique, le but étant d’évacuer et de dire tout ce qu’il a sur le cœur et quoi de mieux que de le faire sur un piano voix réalisé par Medeline.
Dedans, il se livre sur la culpabilité qu’il peut ressentir face à cette ascension qu’il connait « J’sais pas si je mérite tout c’que l’ciel m’a envoyé ces dernières années / Parce que j’ai fait du sale y a pas longtemps de ça ». Il est en proie à un questionnement perpétuel, il se retrouve face à ses contradictions, perdu entre bien et mal « J’suis bon qu’à précher le bien, faire le mal ». Il se raccroche alors, comme Mélanie, vers la religion musulmane, qui lui permet d’obtenir des réponses « Comme toutes les autres réponses qui s’trouvent dans ma tête et mon livre. » Ce succès, tout cet argent paraît illusoire face à ce qu’il se passe en dehors, lorsqu’il voit les gens qui ont du mal à joindre les deux bouts. La vie d’artiste devient alors plutôt un fardeau qu’un cadeau, et c’est ce qu’il a de commun avec Diam’s qui n’a pas supporté cette vie qui l’a engloutis avant d’y mettre un terme « Tout le monde me dit de sourire pourtant j’fais que subit / Et même si j’suis suivis, j’ai pas la vie sublime ». Il se pose la question de tout arrêter à l’instar de son idôle « J’crois qu’j’vais faire mes bagages, loin d’là à la Mélanie ».
Dans le clip, on retrouve ce sentiment, celui d’être seul, on le voit arpenter un lieu qui pourrait être celui d’un stade pour un concert, les guichets sont vides, les bancs sont déserts. Comme le disait Diam’s, ce mal être venait du décalage entre le fait d’être acclamée par des centaines de milliers de personnes en concert et puis lorsque les lumières s’éteignent, elle se retrouve terriblement seule. Au travers des images de Alain & Lucas on voit que Hatik ressent cette même émotion. On le voit larmes aux yeux dans des décors délabrés qui n’ont plus d’utilité après avoir servi pour des clips ou autre.
On espère qu’il ne va pas quitter la scène « à la Mélanie » parce qu’on a déjà eu du mal à se remettre de l’arrêt de la carrière de la plus grande artiste de rap, pour nos oreilles, notre cœur et notre esprit, on ne peut pas se permettre de perdre également Hatik. On lui souhaite alors de trouver la force de gérer cette célébrité autrement et on profite de son album qui arrive.
Hatik – à la mélanie via @ Rapunchline : C'est tout le rap français sur un seul site !.