Hélène Devynck et 7 autres femmes livrent de nouveaux témoignages contre PPDA

VIOLENCES SEXUELLES - Dans un long article publié par Le Monde ce lundi 15 mars, de nouveaux témoignages accablants de violences sexuelles accusant Patrick Poivre d’Arvor sont dévoilés.Après la plainte en février de l’autrice Florence Porcel...

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Patrick Poivre d'Arvor, ici au Festival de Cannes en mai 2019.

VIOLENCES SEXUELLES - Dans un long article publié par Le Monde ce lundi 15 mars, de nouveaux témoignages accablants de violences sexuelles accusant Patrick Poivre d’Arvor sont dévoilés.

Après la plainte en février de l’autrice Florence Porcel pour viol, des accusations qu’elle dévoile dans son roman “Pandorini” sorti début janvier, la parole se libère autour des pratiques de “PPDA” du temps où il était le présentateur vedette de TF1 à partir de la fin des années 80.

Trois femmes ont décrit aux enquêteurs des faits décrivant des viols, rapporte Le Monde, tandis que les autres récits collectés s’apparentent à des faits pouvant être qualifiés d’agressions sexuelles ou de harcèlement.

Au total, huit femmes racontent ce que leur a fait vivre Patrick Poivre d’Arvor, de manière anonyme, sauf pour une de ces femmes, Hélène Devynck, journaliste aujourd’hui âgée de 54 ans. Travaillant à la rédaction de TF1 au début des années 90, elle raconte avoir cédé une fois devant l’insistance de PPDA.

C’est arrivé “chez lui à Neuilly (dans les Hauts-de-Seine, NDLR). Un petit coup vite fait mal fait, vraiment du troussage de domestique et j’étais la bonne”, raconte-t-elle. Sur la question du consentement, elle explique avoir “cédé”. “Mais j’ai serré les dents, et étouffé mes larmes. C’était vraiment humiliant. Je n’avais pas le choix, sinon je ne travaillais plus. Quand j’ai voulu que notre collaboration s’arrête, il a été vexé et cruel, et est allé dire à toute la rédaction que j’étais nulle”, confie-t-elle. “C’était impensable de ne pas passer à la casserole”, selon elle.

Chloé, dont le prénom a été modifié à sa demande, rapporte elle au Monde des faits datant de 2003. Journaliste à la rédaction de TF1, elle est appelée un jour dans son bureau. Après une brève conversation, où il lui rappelle qu’elle avait “collé (ses) seins contre (son) dos en passant derrière (sa) chaise” la première fois qu’elle était venue dans son bureau, “il s’est levé brusquement, m’a enlacée par surprise, m’a embrassée, m’a renversée sur sa grande table, a glissé une main dans mon soutien-gorge puis l’autre dans ma culotte avant de l’introduire dans mon sexe pendant de longues minutes”, raconte Chloé.” J’ai essayé de me débattre doucement et de me dégager en murmurant que je ne voulais pas, que j’avais un petit ami, mais j’étais pétrifiée et je n’ai pas osé le repousser vigoureusement”, décrit-elle encore, ajoutant qu’il l’a dénigré professionnellement devant d’autres collègues par la suite.

“D’un coup, il me saute dessus, et plante sa langue tout au fond de ma bouche”

Joséphine -son vrai prénom-, a 18 ans et est étudiante à l’époque des faits en 2003 qu’elle décrit au Monde, dans le bureau du présentateur à TF1: après une discussion d’une heure, qui prend subitement une tournure très personnelle, “d’un coup, il me saute dessus, et plante sa langue tout au fond de ma bouche. Il dégrafe aussi mon soutien-gorge”, témoigne Joséphine, alors qu’elle venait de se lever de sa chaise. “Je lui demande au moins trois ou quatre fois d’arrêter, je lui dis que je ne veux pas, que je n’ai pas envie”, décrit-elle, avant de s’enfuir du bureau, sidérée.

Dans l’article, PPDA est défendu par par sa fille Morgane, qui explique qu’“aucun membre de (sa) famille n’a jamais été témoin d’un quelconque acte de violence ou déplacé” de la part de son père.

Marie-Hélène Mille, l’une des deux secrétaires du présentateur, qui l’a suivi après son départ de TF1 et l’accompagne toujours, depuis 32 ans, semble catégorique: “jamais je n’ai été victime ni témoin des comportements que certaines lui prêtent aujourd’hui.”

Claire Chazal, ancienne compagne de PPDA et mère de leur fils François, et Jean-Pierre Pernaut, ancien présentateur du 13H, l’avait aussi défendu, plus tôt, arguant notamment que son bureau était au cœur de la rédaction et que des comportements répréhensibles auraient étaient vus ou sus.

Le 20 février, Patrick Poivre d’Arvor avait nié toute forme d’emprise ou de contrainte vis-à-vis de l’autrice Florence Porcel qui l’accuse de viols, se disant “révolté” dans un texte publié sur sa page Facebook.

Début mars sur le plateau de “Quotidien”, il avait de nouveau nié en bloc ces accusations, indiquant avoir porté plainte pour diffamation contre l’autrice.

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