HELL SINKY 13 : A Bastille en pyjama !
C’est une anecdote de début de carrière ! Le 1er avril généralement je fête l’anniversaire de ma sœur. J’ai vraiment pas besoin des festivités du 1er avril pour faire des blagues ridicules. Au collège plus jeune, on fêtait mardi gras et pas...
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C’est une anecdote de début de carrière ! Le 1er avril généralement je fête l’anniversaire de ma sœur. J’ai vraiment pas besoin des festivités du 1er avril pour faire des blagues ridicules. Au collège plus jeune, on fêtait mardi gras et pas vraiment le 1er avril. Et les célébrations de mardi gras en quartier dans les années 90′, c’était une véritable guerre de terrain, un « Apocalypse Now » avec des œufs et de la farine.
Les cailleras les plus âgés attendaient les petits devant le collège en mode psychopathe pour les asperger de toutes sortes de choses. Il y avait des œufs pourris, et de la farine pour les plus chanceux, et quelques fois même de la crème à épiler sur sourcils ou cheveux selon le choix. J’ai jamais compris pourquoi Mardi gras était si sauvage au collège.
C’est comme le jeu du « Comité » auquel on jouait, le dernier à avoir touché le ballon à la sonnerie se faisait massacrer par la cour de récréation toute entière. Un ancien du collège m’a donné la technique à mon second jour de collège : « si c’est toi tu te postes dans un coin de la Cour en position fœtale et t’attends que ca se passe gros. Si t’es courageux tu prends un des gars dans la masse et tu le frappes pendant que les autres te frappent. Ca forge une jeunesse tout ça ! « . En gros tout ça, c’est le bizutage façon 93-94, nous on fait pas des week-end d’intégration dans le Périgord.
Donc c’était bien le 1er avril ! Le gérant d’une radio célèbre m’appelle à 18 h pour me demander de faire un article « blague » où « je laisse entendre » qu’il y a eu une fusillade à la radio et que l’animateur est blessé. J’hésite beaucoup, pas envie de me retrouver avec des équipes de déglingués en bas de chez moi. Puis il insiste et j’accepte. L’article est postée.
A ma grande surprise le lendemain, la blague du gérant buzz. Et malheureusement les internautes accusent les rappeurs présents dans cette session imaginaire d’avoir tiré sur l’animateur à tel point que le manager de l’un d’entre eux m’appelle. L’animateur appartient à une certaine communauté. Et la communauté en question est mobilisée et resserrée. Le rappeur risque sa carrière. Le manager est ulcéré. Avant même de me demander mon nom, il me demande mon adresse. Finalement l’affaire s’arrange dans le calme…
Quelques mois plus tard, je suis invité dans un studio parisien. Et d’ailleurs je ne suis pas un rat de studio. Je déteste ça. Après avoir refusé l’invitation 4 fois, je finis par m’y rendre. Une fois arrivée surplace, je retrouve le rappeur célèbre en question qui a été victime du dommage collatéral de la blague. Je prends mon mal en patience. Je la joue calme, et je salue les 5 personnes à l’intérieur du studio. Je serre la main à chaque personne une à une.
Je m’installe et je tchatche avec un autre rappeur. Après 5 minutes, le rappeur célèbre commence à me reconnaître, et il gigote sur sa chaise. 3 minutes plus tard, il me regarde : « Je vais te n*.* ta grand mère ». Je lui répond : »Et en quel honneur ? ». 2 minutes plus tard, c’est David contre Goliath à l’extérieur du studio. Le mec fait deux fois et demi ma taille et deux fois et demi mon poids. On nous sépare je me barre.
Je me poste au Bastille devant le génie. A ce qu’il paraît ce bar a fermé en 1789 pendant la révolution française au moment où on guillotinait Robespierre, Danton ou chai pas Marat car depuis que je vis dans le quartier personne n’a jamais vu ce bar fermé. Il est 3 H du mat et j’appelle mon meilleur client / collaborateur pour lui dire ce qu’il s’est déroulé.
Il débarque à 3 H et demi à Bastille en pyjama sous le choc. Je lui présente les choses, je lui dis que ça sert à rien de s’embarquer dans une merde de guerre, on n’est pas rappeurs, ni dans une plainte de merde, on reste un média rap quand même. Il est plutôt d’accord mais un peu sous le choc. Moi de mon côté, je trouve ça assez cocasse de le retrouver en pyjama au Bastille en train de se prendre son petit déjeuner avec les habitués de ce bar de tox.
Puis je rentre chez moi, et je me dis que je me suis pris la droite la plus célèbre du quartier. C’est fait je suis mondialement connu au quartier.
L’article HELL SINKY 13 : A Bastille en pyjama ! @ Urban Tracks.