Hémoglobine et dépendance : quand Abel Ferrara revisitait le film de vampires
Etudiante en philosophie à l’Université de New York, Kathleen Conklin (Lili Taylor) se fait agresser un soir par une mystérieuse femme, surnommée Casanova, qui l’entraîne dans un coin sombre avant de lui mordre le cou. En état de choc, l’étudiante...
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Etudiante en philosophie à l’Université de New York, Kathleen Conklin (Lili Taylor) se fait agresser un soir par une mystérieuse femme, surnommée Casanova, qui l’entraîne dans un coin sombre avant de lui mordre le cou. En état de choc, l’étudiante découvre que l’agression la modifie sensiblement : Kathleen ne supporte bientôt plus la lumière du jour, se découvre une faim insatiable, devient vampire.
En elle, un niveau de conscience chasse l’autre, à l’instar des images des camps de la mort et des exactions de la guerre du Vietnam qui viennent agresser et bientôt envahir la réalité studieuse dans laquelle vivait Kathleen, cette petite série B intimiste et protégée qu’elle ne supporte plus. Depuis son agression, l’étudiante s’ouvre à une conscience plus élargie du monde, considère que le Mal dans le monde engage l’humanité entière, qu’une secrète solidarité lie tous les hommes et tous leurs actes entre eux – alors, la petite comédie de l’innocence estudiantine n’est plus tenable.
La peau est partout
Trois ans après Bad Lieutenant (1992), Ferrara réalise un film qui aurait tout aussi bien pu s’appeler Bad Student. L’histoire d’un enfer intimement traversé, d’une ville, New York, qu’il ne faut pas seulement habiter, mais éprouver dans sa chair : la peau est partout, le cou se tend pour la morsure, les veines du bras pour la seringue, comme autant de manières de faire passer la ville en soi – I Wanna Get High de Cypress Hill retentit comme une prière.