Historique, le Paris-Roubaix s’écrira pour la 1ère fois au féminin
Denain, commune du Nord, aura l’honneur d’accueillir le départ du 1er Paris-Roubaix femmes de l’histoire ce samedi. A 13h35, 132 pionnières s’élanceront pour 116,5 km d’une course devenue mythique au fil des années. Inédite, pronostiquer sur...
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Denain, commune du Nord, aura l’honneur d’accueillir le départ du 1er Paris-Roubaix femmes de l’histoire ce samedi. A 13h35, 132 pionnières s’élanceront pour 116,5 km d’une course devenue mythique au fil des années. Inédite, pronostiquer sur la gagnante se veut presque impossible.
L’Histoire du cyclisme au féminin et de la Reine des classiques devait commencer en avril 2020. En raison de la pandémie et des deux reports, elle s’écrira à partir de samedi. 125 ans et 166 jours après la victoire de l’Allemand Josef Fischer lors du 1er Paris-Roubaix, nous connaîtrons enfin son homologue féminine. Pour ce grand moment, les grandes dames du peloton seront présentes, prêtes à en découdre avec les pavés.
Une course technique
Pour des raisons de kilométrage, les coureuses n’emprunteront pas la Trouée d’Arenberg, symbole de la classique. Mais le parcours n’en sera pas plus facile pour autant. Au départ de Denain elles effectueront trois tours d’un circuit autour de la ville pendant 31 km avant de rejoindre les 85 derniers kilomètres du parcours masculin. Cette deuxième partie de course comprend 17 secteurs pavés dont ceux de Mons-en-Pévèle (3000m, à mi-course) et du Carrefour de l’Arbre (2100m, à 17km de l’arrivée), classés au plus haut niveau de difficulté, et les plus durs du parcours. Le 1er secteur sera aussi le plus long avec 3700m.
«Il faut un mélange de puissance et d’habilité.»
Chantal van den Broek-Blaak pour ASO
Si les coureuses ont l’habitude de rouler sur des pavés lors des classiques flandriennes côté belge, elles seront confrontées pour la 1ère fois à des secteurs aussi longs pouvant faire basculer la course. La technique du placement avant d’aborder les secteurs pavés sera primordiale afin de choisir sa trajectoire et éviter les chutes. La pluie qui devrait faire son retour vingt ans après la victoire de Servais Knaven (Pays-Bas), rendra à coup sûr les pavés glissants, la course nerveuse et de quoi redonner à l’Enfer du Nord tout son sens. A quoi il faut rajouter les crevaisons, traditionnelles de ce monument du cyclisme. Pouvant faire perdre toute chance de victoire.
Le mythe Paris-Roubaix
Les pavés ont leur part de responsabilité dans la création du mythe de la Reine des classiques. Mais, les coureurs et leurs exploits ont fait grandir cette réputation dans des dimensions impressionnantes. Côté français, c’est le Blaireau, Bernard Hinault, qui a marqué l’Histoire avec une majuscule. Il y a quarante ans, le Français s’impose au terme d’une journée où la pluie n’a jamais cessé. «Paris-Roubaix c’est une connerie», déclarait-t-il à l’issue de la course. Néanmoins, il signera une de ses plus belles victoires. Maillot de champion du monde sur le dos, il règle au sprint De Vlaeminck (quadruple vainqueur) et Moser (triple vainqueur en titre) dans le vacarme du vélodrome.
«C’est une course de guerriers, on y marque l’histoire du cyclisme.»
Audrey Cordon-Ragot pour ASO
Car oui, l’Enfer du Nord c’est aussi le vélodrome André Pétieux. «Le cœur de la course, une vraie arène romaine», pour la française. Témoin de toutes les arrivées depuis 1943, qu’elles soient en solitaire ou au sprint, dans un petit ou un grand groupe mais toujours au milieu d’un public en feu. L’arrivée en solitaire en 2016 de l’Australien Mathew Hayman, échappé matinal, ou la quatrième victoire de Tom Boonen en 2012 après 50km d’efforts en solitaire sont des moments marquants de cette classique. Pour Maud Rijnbeek, 18 ans, benjamine de la course qui n’avait pas encore pointé le bout de son née lors de la victoire de son compatriote néerlandais en 2001: «Ce sera forcément très dur mais tout le monde décompte les jours avant samedi donc je pense que c’est quelque chose d’énorme pour tout le monde et un rêve de gagner.»
Une rouleuse, une puncheuse ou une grimpeuse?
Chez les hommes, les vainqueurs sont presque tous des rouleurs, capables de développer beaucoup de puissance. Mais qu’en sera-t-il samedi ? Quel profil s’imposera ? Si pour le moment il est impossible de répondre à cette question, la course s’annonce palpitante avec un plateau pour le moins relevé. Le podium complet de la course en ligne des Championnats du monde samedi dernier sera présent pour jouer la victoire. La jeunesse de la médaillée d’or, Elisa Balsamo, pourrait lui être utile face à sa dauphine, l’expérimentée Marianne Vos, septuple championne du monde de cyclo-cross. Atout important lorsqu’il s’agit de piloter sa machine sur les pavés du Paris-Roubaix. La polonaise et médaillée de bronze Kasia Niewiadoma n’a encore jamais gagné de classiques mais se retrouve toujours aux avant-postes (quatre podiums sur les Strade Bianche).
« C’est une 1ère, on n’a donc aucune idée de comment va se dérouler la course ! Que tu sois maigre, grande, rouleuse ou grimpeuse, tout le monde au départ pensera avoir une chance de l’emporter. Et c’est ce qui fait la beauté de cette 1ère édition. »
Cecilie Uttrup Ludwig pour ASO
Si la course devait tourner à l’avantage des rouleuses, la récente championne d’Europe du contre-la-montre Marten Reusser (Suisse) pourrait tirer son épingle du jeu. Il faut rajouter l’Allemande Lisa Brennauer et la surprenante Danoise Emma Norsgaard. La Trek-Segafredo, sur le papier la meilleure équipe, devrait tout faire pour l’importer avec une de ses nombreuses cartes: Ellen van Dijk, Liz Deignan, Elisa Longo Borghini et Audrey Cordon-Ragot. Aux côtés de la Française, Jade Wiel (FDJ Nouvelle-Aquitaine Futuroscope) et Aude Biannic (Movistar Team Women) représentent les meilleures chances tricolores.
Rendez-vous à 15h15 sur France 3 et sur Eurosport 1. Bémol. Contrairement aux hommes, la course ne sera pas diffusée dans son intégralité.
Crédit photo : ©ThomasMaheux
L’article Historique, le Paris-Roubaix s’écrira pour la 1ère fois au féminin via @ Les Sportives.