Hongrie-France: l'UEFA enquête sur des cris de singe et une banderole homophobe face au Portugal
ENQUÊTE - L’UEFA a annoncé ce dimanche 20 juin l’ouverture d’une enquête disciplinaire sur une banderole homophobe déployée à Budapest pendant Hongrie-Portugal (0-3) mardi 15 juin, puis des cris de singe entendus samedi 19 juin dans la tribune...
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ENQUÊTE - L’UEFA a annoncé ce dimanche 20 juin l’ouverture d’une enquête disciplinaire sur une banderole homophobe déployée à Budapest pendant Hongrie-Portugal (0-3) mardi 15 juin, puis des cris de singe entendus samedi 19 juin dans la tribune des ultras hongrois lors du match Hongrie-France (1-1).
L’instance européenne a nommé “un inspecteur éthique et disciplinaire” pour enquêter sur “de potentiels incidents discriminatoires dans la Puskas Arena de Budapest” lors de ces deux rencontres de la phase de poules de l’Euro, indique-t-elle dans un communiqué.
Contacté par l’AFP, un porte-parole de l’UEFA a confirmé que les investigations concernant Hongrie-Portugal portaient sur une banderole homophobe dénoncée par le réseau anti-discrimination FARE, et signalée mercredi 14 juin par le site The Athletic.
Concernant Hongrie-France samedi 19 juin, il s’agit de cris de singe perceptibles par des personnes à proximité, mais pas par la grande majorité du stade, selon des témoins interrogés par l’AFP. Ils fusaient depuis le bas des tribunes des ultras hongrois, noyés dans le grondement des 56.000 supporters de la seule enceinte pleine de l’Euro.
Aucune exemption de quarantaine
Ces incidents surviennent alors que l’UEFA envisage de déplacer à Budapest les demi-finales et la finale prévues à Londres, si le gouvernement britannique n’accorde aucune exemption de quarantaine, selon des sources concordantes.
La Hongrie a adopté mardi 15 juin un texte un projet de loi visant à interdire “la mise à disposition aux enfants de moins de 18 ans des contenus qui montrent ou encouragent la sexualité en elle-même, le changement de genre ou l’homosexualité”.
Un texte qui susicte l’inquiétude des défenseurs de nombreuses associations alors que le gouvernement souverainiste de Viktor Orban multiplie les restrictions visant la communauté LGBT+.
“Ce nouveau texte va davantage encore stigmatiser les personnes LGBTI, les exposant à une discrimination accrue dans un environnement déjà hostile à leur égard”, a notamment dénoncé Amnesty International dans un communiqué, évoquant une loi “homophobe et transphobe”.
La ville de Munich a d’ailleurs annoncé ce dimanche 20 juin son intention de demander à l’UEFA l’autorisation d’illuminer son stade aux couleurs arc-en-ciel de la communauté LGBT+ en signe de protestation contre cette loi, pour le match Allemagne-Hongrie prévu mercredi 23 juin.
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