“Houria” de Mounia Meddour, une pâle copie de “Papicha”
En voyant Houria, le deuxième film de Mounia Meddour après Papicha, on est surpris d’à quel point il tente de reproduire, quasi à l’identique, la recette du précédent, en le reconfigurant néanmoins cosmétiquement. Le schéma commun est le suivant...
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En voyant Houria, le deuxième film de Mounia Meddour après Papicha, on est surpris d’à quel point il tente de reproduire, quasi à l’identique, la recette du précédent, en le reconfigurant néanmoins cosmétiquement.
Le schéma commun est le suivant : une jeune Algérienne pleine d’espoir sur l’avenir – Lyna Khoudri, dont le talent et la grâce extrême peine à pallier les faiblesses du film – voit ses projets artistiques (la mode dans Papicha, la danse dans Houria, pour le bousculement des stéréotypes de genre on repassera) anéantis par la violence des hommes, terroristes ou délinquants. Seule vraie différence entre les deux films, le 1er s’intéressait plus à la phase ascensionnelle du projet qu’à son deuil. Car le drame arrive tôt dans Houria. Il emprunte le trajet d’une reconstruction au sein d’une communauté de femmes.
L’épreuve du second film
Passe encore l’absence de prise de risque : ils sont si nombreux, les seconds films français à être de pâles copies du 1er. Il est déjà difficile de réaliser un 1er long métrage en France, mais faire le second est encore plus compliqué. À moins d’avoir joui, comme Arthur Harari ou Mati Diop, d’un énorme succès, les cinéastes ont tendance à donner un coup de poignet au kaléidoscope de leur 1er long et à nous resservir la même confiture.
Le vrai problème de Houria est sa tendance à une joliesse (cette abondance de chorés et cette image dont la colorimétrie ressemble à un filtre Instagram) qui édulcore tous les aspects plus rêches du film. La tragédie qu’il tente de expliquer est complètement évacuée par cet embellissement hors sujet.
Houria de Mounia Meddour, en salles le 15 mars.