“Hunger Games” : au-delà du fan service, un préquel de bonne facture
Adapté du plus long opus de la saga de Suzanne Collins, Hunger Games : La ballade du Serpent et de l’Oiseau Chanteur (la crainte de ne jamais avoir la ref’ commence dès le titre) ressemble à 1ère vue à ces préquels peu accueillants, consacrés...
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Adapté du plus long opus de la saga de Suzanne Collins, Hunger Games : La ballade du Serpent et de l’Oiseau Chanteur (la crainte de ne jamais avoir la ref’ commence dès le titre) ressemble à 1ère vue à ces préquels peu accueillants, consacrés à des personnages dont on se demande si expliquer d’où ils viennent ne desservira pas leur mythe.
Un hermétisme de façade que des sagas telles que Les Animaux Fantastiques ou Prometheus/Alien Covenant ne surent jamais lever, faute de direction narrative claire, mais auquel ce Hunger Games parvient curieusement à échapper à mesure qu’il déploie ses sous-intrigues, pourtant nombreuses.
Le volet le plus abouti de la saga ?
En effet, il s’agit moins d’expliquer comment l’histoire d’amour entre la “tribut” du District 12, Lucy Gray Baird (excellente Rachel Zegler), et son jeune mentor Coriolanus Snow (convaincant Tom Blyth) a plongé ce dernier dans une spirale infernale, faisant naître le despote que combattra Katniss (Jennifer Lawrence) dans la saga principale, que de décrire les diverses raisons pour lesquelles les Hunger Games sont passés d’un massacre commémoratif pur et simple au programme télévisuel cruellement festif que nous connaissons.
Sur ce point précis, le film fait mouche et parvient à rendre compte, au-delà des clins d’œil aux fans, de ce lent glissement d’une époque et d’un ordre du monde vers un autre. Il le fait dans sa narration, on l’a dit, mais aussi dans sa direction artistique. Décors, lumières, costumes, agencement des espaces : esthétiquement, La Ballade du Serpent et de l’Oiseau Chanteur est peut-être le volet le plus abouti de la franchise.
Monotonie
Dommage donc qu’il n’échappe pas à certaines limites, certes récurrentes dans l’industrie, mais auxquelles on refuse de s’habituer : un faux rythme sur 2h30 et une mise en scène molle. Francis Lawrence filme tout de la même manière, sur un même ton, dans le même tempo, sans autre point de vue qu’un regard omniscient et froid sur ce qui doit, de toute façon, être filmé. Il paraît pourtant que le roman donne accès à l’intériorité de Coriolanus, à ses contradictions profondes. Le cinéma sait aussi faire ça, mettre du relief, même quand il est un préquel de franchise à gros budget.
Hunger Games : La ballade du Serpent et de l’Oiseau Chanteur, de Francis Lawrence, avec Tom Blyth, Rachel Zegler, Peter Dinklage, en salle.