Il est grand temps que vous découvriez “Baby Boss”
Même si le jeune public est évidemment sa cible principale (il s’est notamment repâti de la déclinaison en série Netflix du 1er volet sorti en 2017), on peut déplorer que la franchise Baby Boss soit encore un secret si bien gardé du monde adulte....
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Même si le jeune public est évidemment sa cible principale (il s’est notamment repâti de la déclinaison en série Netflix du 1er volet sorti en 2017), on peut déplorer que la franchise Baby Boss soit encore un secret si bien gardé du monde adulte. Certes on les comprend : de loin, les plus de quinze ans peuvent ne pas se sentir concerné·es par les aventures d’un nourrisson blondinet et baveux en costard. De près, pourtant, la férocité dans le nonsense, la pertinence de la satire, ou tout simplement le résultat souvent hilarant nous font parfois croire que c’est à nous que le programme s’adresse. Essayez, vraiment.
L’histoire ne se résume pas vraiment, sinon pour donner la mesure de l’absurde. Dans l’univers de Baby Boss, les bébés sont envoyés au monde par une firme, Baby Corp, cachée dans les cieux et chargée de garantir qu’ils restent les êtres les plus aimés au monde. Ses employés sont des adultes aux corps de bébé, capables de se faire passer pour un nourrisson poussant des areuh, mais glissant le reste du temps dans une panoplie d’agent secret-businessman à smartphone et dollars tombant des poches.
>> À lire aussi : notre critique du 1er volet de Baby Boss
Bébé génialAprès avoir accompli sa mission du 1er volet, consistant à contrecarrer la progression des chiots et des chatons dans la course à la mignonnerie, le Baby Boss est devenu un homme d’affaires à succès, mais va se transformer à nouveau en mouflet afin de s’infiltrer dans une école ultra-moderne dont le fantasque et mystérieux directeur nourrirait des ambitions machiavéliques.
Des cartes idéales pour abattre une nouvelle machine à délirer l’enfance depuis le plus profond de ses entrailles, faire passer tous ses repères, ses sensations, ses émotions dans une grande turbine figurative hors de contrôle. Baby Boss 2 donne à nouveau cette impression grisante d’une diatribe comme éructée, vomie dans un geyser de couleurs et de bave par un cerveau de bébé génial.
Montessori, Trump et ParcoursupEn s’intéressant à l’école, le film prend comme sujet ce qui lui avait sans doute à l’origine inspiré son personnage, à savoir le double constat de l’infantilisation du monde adulte (le Baby Boss étant évidemment un avatar de Trump – une sorte de “good Trump”) et de l’adultification du monde des enfants, qui passe dans ce second volet par une exploration très riche et variée de la compétition et du culte de la performance auxquels ces derniers sont désormais soumis.
L’école du Docteur Armstrong charrie beaucoup de choses à la fois : Montessori et Parcoursup, la start-up et l’usine chinoise, la prison et le centre-commercial – c’est un lieu mental complet qui veut concentrer toutes les tares et les mensonges de l’époque. Une superposition cataclysmique d’idées dont la finalité est moins la cohérence que la grande purge satirique – c’est de toute façon exactement ce qu’on attend d’un Baby Boss.
Baby Boss de Tom McGrath, en salle le 18 août