Impôts: Macron "s'en fout" d'être présenté comme le "président des riches"
POLITIQUE - “On m’a dit ‘Le président des riches’. Je m’en fous!” Ce jeudi 3 juin, à l’occasion d’un déplacement dans le Lot, qui l’a notamment conduit à Martel, pour une discussion avec quelques dizaines de retraités, le président de la République...
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POLITIQUE - “On m’a dit ‘Le président des riches’. Je m’en fous!” Ce jeudi 3 juin, à l’occasion d’un déplacement dans le Lot, qui l’a notamment conduit à Martel, pour une discussion avec quelques dizaines de retraités, le président de la République Emmanuel Macron s’est expliqué au sujet de cette critique très fréquemment revenue depuis son arrivée à l’Élysée, au printemps 2017.
En réponse à une question sur l’économie, le chef de l’État a défendu la politique qu’il mène ainsi que sa décision de ne pas augmenter les impôts. “Il faut produire des richesses pour redistribuer et on l’oublie trop dans notre pays. A-t-on des marges de manœuvre pour financer de nouveaux droits? Non, nous sommes le pays de l’UE qui prélève le plus. Est-ce qu’on peut massivement taper les gros (contribuables), idée qu’on adore chez nous? On peut le faire, mais les gros s’en vont!”, a-t-il répondu.
Et de conclure son argumentaire par cette sortie sur l’idée du “président des riches”: “Je m’en fous!” Dans la même veine, interrogé sur la garantie jeunes universelle, Emmanuel Macron a déclaré ne pas croire ”à l’idée qu’on donne de l’argent sans condition” car “on a des devoirs et des droits”.
Une critique ravivée par le covid et les oppositions
Or ces dernières semaines, l’expression “président des riches” (née en 2018 avec la mise en œuvre d’une promesse de campagne macroniste, à savoir le remplacement de l’impôt de solidarité sur la fortune par l’impôt sur la fortune immobilière) est revenue dans le débat politique.
Plusieurs fois répétée au cours du quinquennat d’Emmanuel Macron, notamment par les gilets jaunes, l’attaque a été ravivée par la crise du covid-19 et le refus de l’exécutif d’augmenter la contribution des plus fortunés à l’effort national de reprise. Alors que le “quoi qu’il en coûte” pèse considérablement sur les finances du pays, 72% Français sont partisans d’une taxe des plus hauts revenus pour réduire la dette, selon un sondage OpinionWay pour Les Échos du 20 avril. Une solution dont ne veut pas entendre causer Emmanuel Macron.
Et si les oppositions de gauche sont, elles, favorables à des mesures de cet ordre (moratoire sur une partie de la suppression de la taxe d’habitation, taxation des revenus du capital...), Emmanuel Macron a donc clairement expliqué ce jeudi qu’il ne changerait pas de ligne.
Quid de la réforme des retraites?
Par ailleurs, au cours de son déplacement dans le Lot -qui a commencé mercredi 2 juin-, Emmanuel Macron a aussi balayé une question sur sa candidature à la prochaine présidentielle. “Je ne peux pas gérer l’été en pente douce”, a-t-il amorcé, avant d’ajouter: “Je vais devoir prendre des décisions, certaines difficiles” et peut être que certaines d’entre elles “ne rendront pas possible” sa candidature, a ajouté le Président, répondant à la question: “Serez-vous candidat en 2022?”. “C’est trop tôt pour le dire”, a-t-il encore poursuivi, affirmant sa détermination à “faire les choses jusqu’à la fin”.
???? Réforme des retraites : "Je ne pense pas que la réforme initialement envisagée puisse être reprise en l'état", déclare Emmanuel Macron en déplacement dans le Lot.
— franceinfo (@franceinfo) June 3, 2021
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Le président de la République a finalement concédé ce jeudi que la réforme des retraites, suspendue au début de la pandémie après avoir causé de nombreux remous, ne reprendrait probablement pas sous la forme. “Je ne pense pas que la réforme qui était initialement envisagée puisse être repris en l’état (...) C’est la mère des réformes pour moi”, mais “il est trop tôt” pour se prononcer sur l’avenir de la réforme pour laquelle “rien n’est exclu”, a-t-il ajouté devant la presse à Martel.
“On doit prendre le pouls du pays même quand on n’est pas en campagne”, a ajouté Emmanuel Macron, critiqué par certains opposants pour être entré en campagne électorale à l’approche des régionales des 20 et 27 juin et à moins d’un an de la présidentielle.
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