Incarcéré, Georges Tron démissionne de son mandat de maire de Draveil

POLITIQUE - Feuilleton glauque, suite et fin. Condamné en appel pour viol et agressions sexuelles, Georges Tron -qui continuait à gérer la commune de Draveil depuis la prison de la Santé où il est incarcéré- a annoncé ce mardi 25 mai qu’il...

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L'ancien secrétaire d'État Georges Tron, incarcéré depuis sa condamnation en appel pour viol et agression sexuelle en février, a démissionné de ses fonctions de maire de Draveil (Essonne)

POLITIQUE - Feuilleton glauque, suite et fin. Condamné en appel pour viol et agressions sexuelles, Georges Tron -qui continuait à gérer la commune de Draveil depuis la prison de la Santé où il est incarcéré- a annoncé ce mardi 25 mai qu’il démissionnait de son mandat. 

Selon nos confères du Parisien, l’homme politique a pris cette décision qu’il a jugé “bien douloureuse”. L’élu LR a annoncé la nouvelle dans un communiqué à destination du préfet de l’Essonne. Il y dépose la démission de ses fonctions de maire de Draveil, de vice-Président de la communauté d’Agglomération Val-d’Yerres/Val de Seine et de président de l’Île de Loisirs de Draveil. Une décision saluée par le président LR de l’Essonne, François Durovray sur Twitter.

 

Après un feuilleton judiciaire de dix ans et un acquittement en 1ère instance, Georges Tron avait été condamné en appel en février à cinq ans de prison dont trois ferme pour viol et agressions sexuelles sur une ancienne collaboratrice à la mairie, assortis de six ans d’inéligibilité.

Mais deux mois après, cette condamnation a été suspendue par un pourvoi en cassation dont l’ancien député et secrétaire d’État attend l’issue. Ce qui lui permettait ainsi de bénéficier de nouveau de la présomption d’innocence et de continuer à diriger la ville de Draveil, de derrière les barreaux.

Le mandat de la “honte”

L’opposition et les associations féministes avaient vivement critiqué son “omniprésence” à la tête de la mairie. “C’est une honte qu’un homme condamné pour viol continue de diriger une ville”, avait réagi mercredi 12 mai auprès de l’AFP François Guignard, à la tête du groupe d’opposition Draveil Transition.  Richard Privat remplaçant du maire “empêché” n’avait jusque-là pas souhaité réagir, assurant en revanche qu’il “continuait à travailler quotidiennement avec Georges Tron par téléphone”.

L’ex-secrétaire d’État (2010-2011) Georges Tron dirigeait la ville de Draveil, de 30.000 habitants sur la rive droite de la Seine, depuis plus de 25 ans. Il avait été réélu à plus de 64% lors des élections municipales en 2020. Mais pendant qu’associations et opposition critiquaient la persévérance de l’élu dans son mandat, certains habitants avaient fait part de leur contentement de voir leur maire exercer malgré sa condamnation.

Cela avait donné lieu à la séquence ci-dessus tournée par les caméras de l’émission “Quotidien” qui avait marqué les esprits.

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