“Infâme et indigne d’une démocratie” : La SRF s’oppose à la Loi de sécurité globale

“Nous demandons à l’Etat de respecter son peuple et de se rappeler urgemment aux bases même du droit humain le plus basique. Celui de ne pas mourir et de ne pas être violenté sans raison. Et si tel était le cas, de pouvoir se défendre.” Dans...

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Nous demandons à l’Etat de respecter son peuple et de se rappeler urgemment aux bases même du droit humain le plus basique. Celui de ne pas mourir et de ne pas être violenté sans raison. Et si tel était le cas, de pouvoir se défendre.” Dans un communiqué publié le 23 avril, la Société des réalisateurs de film s’est de nouveau opposée fermement à la Loi de sécurité globale et à son article 24, très controversé.

Le communiqué, diffusé notamment sur les réseaux sociaux, fait suite à la fois à l’adoption par le Parlement le 15 avril dernier de la proposition de loi sur la sécurité globale et à la condamnation de Derek Chauvin, le policier américain reconnu coupable, mardi 20 avril, du meurtre de George Floyd. “A l’heure où la justice états-unienne reconnaît l’horreur des violences policières, la France, elle, recule ” lance le communiqué intitulé Une honte française.

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Une loi indigne d’une démocratie

Alors que Jean Castex a saisi, le 22 avril, le Conseil Constitutionnel pour s’assurer de la “conformité de ces dispositions aux principes garantis par notre Constitution au moment de leur mise en œuvre”, c’est précisément l’article 24 qui est visé, ici par la Société des réalisateurs de films. Une loi qu’elle juge rétrograde et liberticide. “Dans les délibérations des jurés qui ont abouti au verdict final de l’affaire Floyd, nul ne peut ignorer l’importance absolue des vidéos tournées par les témoins avec leurs téléphones portables. (…) La loi sécurité globale est une atteinte non seulement au peuple violenté, mais aussi à la dignité même de la fonction de policier, qui ne devrait pas avoir besoin de ce genre de recours anticipé pour garantir à l’infini son impunité, précise le communiqué avant de conclure. “Cette loi infâme est indigne d’une démocratie.”

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