Insomnia, le service de streaming dédié à l’horreur qui va raccourcir vos nuits

Avis aux noctambules et aux amateurs de frissons : Insomnia, le service de streaming dédié à l’horreur, s’invite dans les profondeurs enténébrées de Prime Video, avec une large sélection de films d’épouvante, et un ajout de 80 films chaque...

Insomnia, le service de streaming dédié à l’horreur qui va raccourcir vos nuits

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Avis aux noctambules et aux amateurs de frissons : Insomnia, le service de streaming dédié à l’horreur, s’invite dans les profondeurs enténébrées de Prime Video, avec une large sélection de films d’épouvante, et un ajout de 80 films chaque mois, parmi lesquels bon nombre de films inédits en France, de savoureuses étrangetés et des œuvres culte du panthéon horrifique. De quoi repaître les amateurs du genre les plus voraces. Petit tour d’horizon du catalogue.

Horreur païenne et slashers sud-américains

En matière de cinéma horrifique, c’est souvent dans les coursives des canaux de distribution traditionnels que se logent d’insoupçonnées pépites : des films sortis en direct-to-video, voire inédits en France, des œuvres étrangères marginales aux propositions parfois radicales, du genre qu’adorent dénicher les cinéphiles, amateurs de diableries en tous genres, qui leur réservent généralement une place de choix dans leur cabinet de curiosités. Insomnia met en lumière ces films étranges et mutants, avec une large sélection d’inédits et de films étrangers jusqu’alors invisibles en France.

Parmi lesquels on retrouve notamment Skull: The Mask (2020), coproduction américano-brésilienne signée Armando Fonseca et Kapel Furman dans lequel le masque d’une divinité précolombienne, rompue aux rites sacrificiels sanglants, refait surface à São Paulo et possède le corps d’un malheureux, qui se met à commettre des sacrifices abominables afin de réincarner l’ancien dieu. À mi-chemin entre le slasher sanguinolent et le folk horror movie, Skull: The Mask jongle avec ses influences souveraines et propose quelques scènes d’horreur tantôt viscérales, tantôt joyeusement citationnelles, lorgnant vers la parodie et hautement inventives.

Au rayon de l’horreur païenne, on pense aussi à The Golem (2018) de Doron et Yoav Paz, film israélien basé sur la fameuse légende juive que ses réalisateurs comparent à un “Frankenstein juif”. L’histoire d’une mystique juive, dévastée par la mort de son fils, qui dans la campagne lituanienne du XVIIe siècle, invoque un golem pour faire face à un envahisseur goy. Mais la créature s’avère aussi dangereuse pour l’oppresseur que pour la petite communauté reculée.

Superbement ouvragé, The Golem rappelle The Witch de Robbert Eggers par son ambiance pesante et ses éléments surnaturels savamment distillés, et s’apparente à ce courant alternatif du cinéma d’horreur que les critiques anglo-saxons ont fini par nommer “elevated horror”, autrement dit un cinéma d’épouvante cérébral et parabolique, refusant les jump scares et effets de manche gore, porté par une mise en scène léchée, volontiers arty, et des récits brumeux et polysémiques.

Folie mystique et poils de loups-garous

Dans le même registre, on retrouve I Trapped the Devil (2019) de l’Américain Josh Lobo, qui joue longuement avec nos nerfs, et avance en funambule sur le fil ténu qui sépare l’extra-lucidité de la folie mystique. Il y est question de Steve, jeune homme mentalement dérangé, qui durant les fêtes de Noël débarque chez son frère, Matt, et son épouse, Susan. Steve est persuadé que Satan se trouve enfermé dans le sous-sol de la maison victorienne de son frère. Délire psychotique sévère ou extra-lucidité ? Si le film nous fait sans cesse revoir nos certitudes pour mieux les déjouer, une chose est sûre, le réveillon sera agité.

On pourrait également citer To Your Last Death (2020), film d’animation horrifique échevelé, Who’s Watching Oliver (2017), variation (encore plus) viciée de Psychose par webcams interposées, ou le génialement titré Dance with the Werewolves (2017), sucrerie gore et débile à dessein pour amateurs de slashers en poils de loups ; mais le mieux serait encore d’aller vous perdre vous-même dans le catalogue hybride et mutagène d’Insomnia.

Culte parmi les cultes

Mais si vous ne vous sentez pas l’âme d’un explorateur, prêt à s’enfoncer dans les territoires non-cartographiés du cinéma d’horreur contemporain, Insomnia vous réserve quelques films culte, qui ont participé à l’anoblissement d’un genre par nature déviant et sur courant alternatif. Avec en 1er lieu Carrie au bal du diable (1977), la géniale adaptation du roman de Stephen King par “King” De Palma : l’histoire de Carrie, ado introvertie, tourmentée par une mère névrosée et tyrannique, harcelée par ses camarades lycéennes, qu’un curieux pouvoir surnaturel va lentement et vicieusement libérer, jusqu’à un final incandescent, où le cinéaste prouve son talent pour figurer l’effroi comme la déflagration paroxystique d’un mal-être profondément enfoui et longtemps larvé.

On pense également à Suspiria, l’un des sommets de la filmographie himalayenne de Dario Argento (qui compte plusieurs chefs-d’œuvre du genre). Au formalisme sanglant et au fétichisme vaporeux du giallo (qui l’a révélé), s’ajoutent des visions cauchemardesques, déambulations fiévreuses à demi-rêvées, peuplées d’insectes rampants et de sorcières inquiétantes, placées sous l’égide d’Edgar Allan Poe, et hantées par les fantômes de l’expressionnisme allemand.

Au rayon des classiques, on retrouve également La Maison près du cimetière (1981) de l’alchimiste de l’horreur Lucio Fulci, les délires métas et savoureusement référentiels de Wes Craven avec la saga Scream, l’une des dernières expérimentations zombiesques de George A. Romero avec Land of the Dead (2005) ou son cultissime film à sketches Creepshow (1982). De quoi accompagner vos insomnies pour longtemps.

La nouvelle offre SVOD Insomnia est accessible par abonnement à 3,99€/mois via Prime Video.