Interdire aux assesseures de porter un voile? Le débat déchire l'Assemblée

POLITIQUE - L’Assemblée nationale s’est enflammée ce mardi 29 juin dans la nuit pour savoir si les assesseures des bureaux de vote pouvaient être autorisées à porter un voile islamique.Pendant près de deux heures, les députés se sont déchirés...

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Interdire aux assesseures de porter un voile? Le débat enflamme l'Assemblée

POLITIQUE - L’Assemblée nationale s’est enflammée ce mardi 29 juin dans la nuit pour savoir si les assesseures des bureaux de vote pouvaient être autorisées à porter un voile islamique.

Pendant près de deux heures, les députés se sont déchirés autour d’un bref amendement, finalement rejeté, émanant du MoDem partenaire de la majorité, qui aurait interdit tout signe ostentatoire d’appartenance religieuse pour le personnel des bureaux de vote lors d’une élection, comme c’est déjà le cas pour les signes politiques.

 

Le sujet n’a pas manqué de soulever les passions, déjà vives autour du projet de loi, dit “séparatisme”, sur le “respect des principes de la République”, examiné en deuxième lecture depuis lundi à l’Assemblée nationale.

François Pupponi (MoDem) a souligné que le président d’un bureau de vote était tenu à cette neutralité religieuse, pas ses assesseurs, qui peuvent toutefois être amenés à le remplacer.

Par conséquent, “nous proposons que l’ensemble des membres d’un bureau de vote soient tenus à la neutralité, y compris religieuse”, quelle que soit la confession, a-t-il plaidé, ouvrant la voie à une avalanche de prises de parole, ponctuées par une suspension de séance pour calmer l’atmosphère.

“On sort d’une élection où il y a eu 25 % de participation et où des bureaux de vote ont cherché désespérément des assesseurs”, s’est notamment désolée Annie Chapelier, députée du groupe Agir ensemble. “On est à côté de la plaque.”

 

La ministre Marlène Schiappa, représentant le gouvernement, a appelé à “ne pas alimenter une spirale de stigmatisation et de haine”. Elle a aussi dénoncé une mesure inspirée par le cas du candidat du RN aux régionales en Île-de-France, Jordan Bardella, qui avait voté dans un bureau où se tenait une assesseure voilée. Bardella “a-t-il eu le sentiment d’être menacé?”, ou a-t-il “préféré lancer une polémique sur les réseaux sociaux?”, a-t-elle questionné.

 

La droite, qui fait de la question du voile son cheval de bataille sur ce texte sensible, s’est emparée de cet amendement “opportun” selon le LR Éric Ciotti pour relever les divisions au sein de la majorité sur ce sujet.

Ciotti est longuement monté au créneau pour soutenir la proposition du groupe centriste et dénoncer l’ensemble du projet de loi gouvernemental contre le séparatisme comme étant un simple “filet d’eau tiède” face à la menace islamiste et terroriste.

 

Schiappa a salué le civisme de la femme voilée du bureau de vote, avec cette pique à l’encontre de Ciotti: “peut-être qu’avec plus dames comme elle et moins de gens comme vous la démocratie s’en porterait mieux”. En retour, le député des Alpes-Maritimes l’a accusée d’être “l’ambassadrice de la lâcheté et de l’inaction”.

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