INTERVIEW. Bruno (Les 12 coups de midi) : les confidences sans filtre du Maître de midi
Télé Star : Pour ceux qui ne vous connaîtraient pas encore, que pouvez-vous nous dire sur vous ?Bruno : J'ai eu 30 ans le 29 mai dernier, donc j'ai fêté mes 30 ans sur le plateau de l'émission. Je suis originaire de la région toulousaine, d'un...
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Télé Star : Pour ceux qui ne vous connaîtraient pas encore, que pouvez-vous nous dire sur vous ?
Bruno : J'ai eu 30 ans le 29 mai dernier, donc j'ai fêté mes 30 ans sur le plateau de l'émission. Je suis originaire de la région toulousaine, d'un petit village qui s'appelle Fontenilles. J'ai fait mes études à Muret et à Toulouse. Ma famille vient des Pyrénées-Atlantiques, dans le 64, et depuis le 20 janvier, je suis Maître de midi. C'est un peu mon job à temps plein ! J'ai perdu mon travail en avril, je travaillais dans une régie publicitaire dans le domaine du sport.
Commençons par le commencement. Comment avez-vous découvert Les 12 coups de midi ?
C'est quand même une émission assez connue, Jean-Luc Reichmann est à l'antenne depuis des années, donc je pense que même les gens qui ne connaissent pas savent que ça existe. Étant fan de quiz et de jeux télé, ça faisait partie des émissions que je regardais, et mes parents et grands-parents regardent Jean-Luc Reichmann tous les jours, donc à chaque vacances, chaque week-end, on regardait l'émission. Ma grand-mère est une grande fan donc elle aime me tenir au courant. Elle me disait toujours "Paul il en est là, etc.", donc j'étais assez bien informé. Après, c'est surtout pendant le 1er confinement, quand je suis rentré chez mes parents en télétravail à 100%, que j'ai commencé à regarder l'émission. Je me suis dit "Pourquoi pas moi !"
Comment vous êtes-vous décidé à passer le casting ?
Au départ, je me suis dit que ce n'était pas trop mon style. On se dit toujours qu'il y a des gens plus cultivés, plus sympas, plus rigolos, qui mettent plus l'ambiance. Je me suis dit que je n'avais aucune chance d'être pris et aucune chance de durer. Je me suis dit "Ça ne sert à rien de candidater puisque tu n'as aucune chance." Et finalement, en regardant les Maîtres de midi pendant le confinement, Éric, Caroline et Léo, je me suis un peu retrouvé dans leurs personnalités et leur attitude. Ce ne sont pas les personnes les plus extravagantes et exubérantes qui soient, et pourtant, j'avais l'impression qu'ils s'éclataient à faire ça. Je me suis dit "Ah bah tiens, eux aussi sont timides et réservés de prime abord, mais au fur et à mesure du temps, ils se dévoilent, se lâchent et s'amusent." Donc comme j'avais l'impression qu'en termes de culture générale, j'avais à peu près le niveau, puisque j'arrivais à bien répondre aux questions, et qu'à priori, les profils comme le mien n'étaient pas forcément rédhibitoires... En plus, mes parents étant fans de l'émission, je savais que ça leur ferait plaisir, je me suis dit "Allez, on candidate !" Au pire, ça m'aurait permis de voir les coulisses.
Cette personnalité plutôt discrète est devenue très populaire sur les réseaux sociaux. Selon vous, à quoi est-ce dû ?
Peut-être que justement, soit les gens se retrouvent un peu en moi. Je pourrais être leur voisin, leur petit-fils, leur collègue... Peut-être que les gens se disent que c'est facile de causer avec moi. Après, je pense que c'est peut-être mon tempérament. Je suis gentil, souriant, en tout cas j'essaye de l'être, donc je me dis que pour les téléspectateurs, c'est sûrement plus agréable qu'un candidat qui aurait la grosse tête... J'essaye juste de rester moi-même, je fais ma vie, je m'amuse dans l'émission et je pense que ça se ressent.
Quel était votre objectif en arrivant, et quel est-il maintenant, s'il a évolué ?
Quand j'ai su que j'étais pris, j'espérais juste ne pas partir en 1er. Après, il n'y a pas de honte à partir en 1er, surtout que le 1er tour ce sont souvent des questions rigolotes. Mais c'était plus pour mon égo, vis-à-vis de mes proches, si je pars dès le début, c'est un peu dommage. Après, quand j'ai vu que je n'étais pas éliminé au 1er tour, je me suis dit "Ce serait bien d'être Maître de midi, même juste une émission, au moins je pourrais dire que j'ai été Maître de midi dans ma vie !" Et finalement, j'ai fait un coup de maître à ma 1ère émission, j'ai gagné 15 000€, pareil à la deuxième émission. Du coup, j'avais 30 000€ en deux émissions et je me suis dit que mon objectif était largement rempli. Après ça, je n'avais plus vraiment d'objectif, je faisais une émission après l'autre. Mais c'est vrai qu'avec la mécanique de l'émission, le fait qu'il y ait beaucoup d'anciens Maître de midi emblématiques et qu'il y a un classement, c'est sûr que plus un objectif se rapproche, on n'a pas envie de perdre avant... Après, c'est histoire de se fixer un cap. Mais si je perds avant Éric, je ne le vivrai pas mal. J'ai déjà fait un beau parcours.
Que l'émission vous apporte-t-elle personnellement ?
J'aime beaucoup apprendre, et étant fan de quiz et de jeu télé, c'est génial de continuer à acquérir de nouvelles connaissances sur des domaines divers et variés, dans lesquels on aurait jamais imaginé avoir des connaissances.
Vous démontré quotidiennement de grandes capacités de mémorisation. Petit, quel genre d'élève étiez-vous à l'école ?
J'avais de très bons résultats mais ce qui agaçait mes profs, c'est que je ne participais jamais. Je détestais participer. Je ne levais jamais la main. Je me mettais à l'avant dernier rang près de la fenêtre, j'étais dans mon monde. Mais j'ai toujours eu une bonne mémoire, mais c'est un muscle, ça se travaille, donc moi qui lis beaucoup de choses, je fais beaucoup travailler ma mémoire. Mais on va dire que je ne travaillais pas énormément et je réussissais quand même. Mais j'étais quand même studieux. Toute ma scolarité, j'ai réussis à avoir d'assez bonnes notes, mais je n'étais pas du tout au 1er rang à répondre à toutes les questions. Je me la jouais discret. Par contre, j'étais bavard. Si j'étais à côté de mes amis, on était très vite séparés. En plus, j'étais assez sociable donc peu importe à côté de qui je me retrouvais, j'arrivais souvent à discuter. Donc je me retrouvais toujours tout seul à côté de la fenêtre. Mais c'est que des bons souvenirs !
D'où vous viennent ces incroyables compétences en culture générale ?
Quand j'étais petit, ma mère m'a fait lire beaucoup de choses. Et dès le collège, j'ai eu une télé dans ma chambre et j'ai adoré ça. Je regardais tout le temps plein de choses. De nos jours, la culture passe par la télé, internet, et je regardais plein de reportages, de films, de séries, absolument tout. Et en même temps, je continuais à lire. Dès que je tombais sur un magazine spécialisé dans n'importe quoi, je retenais des trucs dedans. Puis à l'adolescence, j'ai découvert les soirées trivial poursuit, j'ai appris plein de choses. J'ai de l'intérêt pour tout un tas de sujets donc quand je lis des choses, ça m'intéresse et je les retiens. Je pense que ça joue beaucoup, parce qui si on n'en a rien à faire de l'histoire, on peut acheter L'histoire pour les nuls, ça ne veut pas dire qu'on va tout retenir !
Vous avez récemment remporté votre 7ème étoile mystérieuse. Comment gérez-vous les nombreux cadeaux que vous remportez ?
C'est une logistique. Ma mère et mon beau-père louent une camionnette et font le trajet depuis Toulouse jusqu'à Paris. Ils viennent tout récupérer et déjà, tout le monde se sert parce que je remporte beaucoup d'électroménager. En fait, tous ceux qui font des visio, pour les remercier, je leur donne des cadeaux selon leurs centres d'intérêts. Après, j'en garde certains, j'en vends d'autres. J'en brade à des proches parce que ça me fait plaisir. Et puis quand je ne serai plus dans l'émission, il faudra que je me pose et que je me sépare de tout ce qu'il reste. Je pense que ça peut toujours s'offrir, à Emmaüs ou à des associations locales. Ils sont toujours contents de récupérer certains types d'objets. Mais je garde pas mal de choses quand même !
Vous ne pouvez pas échanger ces cadeaux contre l'équivalent en argent ?
Non, tous les cadeaux que vous voyez, je les gagne, parce qu'ils sont achetés par la production. Quand je gagne une friteuse, je ne peux pas dire à la production "Oh non, filez moi plutôt les 150€ de la friteuse", parce qu'ils l'ont déjà achetée. Tout ce qui est annoncé comme cadeaux, je les gagne vraiment.
En juin dernier, vous disiez être toujours célibataire. La situation a-t-elle évolué ?
Non, mais je ne me laisse pas le temps de rencontre quelqu'un. C'est très chronophage de faire cette émission. 364 émissions par an, c'est un sacré rythme de tournage. Entre les émissions, je me repose, je révise un peu, je me tiens au courant de l'actualité. Donc non, je n'ai absolument pas le temps de faire des rencontres. Mais je me dis que lorsque l'émission sera terminée, j'aurais peut-être plus l'esprit à ça. Ma priorité, c'est l'émission. Je sais que c'est quelque chose que l'on ne fait qu'une fois dans sa vie, et qu'il y aura une fin. C'est une parenthèse dans ma vie et quand ce sera terminé, je pourrai me concentrer sur autre chose.
Vous recevez beaucoup de messages sur les réseaux. Vous envisageriez de sortir avec une personne fan de l'émission ?
Si la personne enclenche une discussion et qu'il y a un feeling, pourquoi pas la rencontrer. On pourrait aller prendre un verre, se faire un restau et voir si le feeling fonctionne. Quoi qu'il arrive, il faut que je rencontre la personne en vrai, parce que je ne suis pas très fan des applis de rencontre. Mais s'il y a un feeling sur les réseaux, pourquoi ne pas se rencontrer en vrai. Je ne suis pas fermé à quoi que ce soit.
Au fil des émissions, votre cagnotte s'alourdit. Qu'allez-vous faire de vos gains ?
Je suis quelqu'un de très terre à terre, je ne vais pas tout claquer dans des voitures de luxe. Je vais faire des investissements locatifs, pour avoir des rentrées d'argent. Le fait de gagner de plus en plus d'argent ne débloquent pas vraiment de nouveaux projets pour moi. Je ne me dis pas "Ah, tiens, maintenant je peux faire un voyage au Japon, maintenant je peux m'acheter telle voiture", je n'ai pas une liste que je débloque au fur et à mesure. Mais je me dis que ça me fais plus d'argent de côté pour des voyages, des cadeaux. Une fois que l'émission sera terminée, je me concentrerai sur comment bien placer tout ça. Ça va être un job à temps plein.
Un grand voyage de prévu ?
Il y a plein d'endroits dans le monde que j'aimerais voir. Le 1er gros voyage que je vais faire, c'est avec mon cousin et sa copine, en octobre. On part à Orlando en Floride pour faire les parcs d'attraction. On est de grands fans de parcs d'attraction, et on a toujours voulu le faire, mais c'est un projet onéreux, rien que le prix des parcs Universal et Disney. En temps normal, on se dit que dépenser autant d'argent pour des parcs d'attraction ce n'est pas très raisonnable. Mais là, je me suis dit "On s'en fiche, on book, on a toujours rêvé de le faire". On va aussi en profiter pour visiter un peu la Floride et le centre de la NASA.
Vous vous rapprochez de la 1ère marche du podium. Comment le vivez-vous ?
Au fur et à mesure que ça se rapproche, il y a quand même un peu de pression. La mécanique du jeu fait qu'on me le rappelle souvent, donc je me dis que ce serait dommage de perdre avant. Après, il y a quand même de la fierté, évidemment. C'est une émission qui a 11 ans, il y a eu plus de 12 000 candidats. Si je suis le 1er, ce serait énorme. Après, le titre ne changera pas ma vie. En plus, maintenant, ils sont un peu obligés de m'inviter à chaque fois au combat des maîtres ! (rire) Donc je sais que je vais revenir chaque année, qu'on va revoir les copains, donc c'est génial. Je fais vraiment partie de la famille de l'émission, et c'est ça qui est valorisant.
Avez-vous parlé avec Éric de la possibilité que vous lui preniez la 1ère place ?
Je ne l'ai jamais rencontré. Il n'avait pas pu venir au combat des maîtres, donc nous n'avons pas eu de vraie discussion. Mais j'ai hâte de le rencontrer et de discuter avec lui. Après, je ne sais pas comment il vivrait la perte de sa 1ère place, mais on sait très bien que tous les records sont faits pour être battus. Il y a de plus en plus de gros champions. Donc même si je le bats, moi aussi mon record sera battu un jour. Ça fait partie du jeu. Si je deviens numéro 1, j'espère que mon record sera battu un jour et que les gens continueront à écrire l'histoire de l'émission. C'est toujours bien pour le suspense de l'émission.
Votre quotidien tourne autour des tournages des 12 coups de midi. Appréhendez-vous le retour à la vie normale, vous qui en plus, avez perdu votre emploi ?
La difficulté de cette émission, c'est qu'il faut prendre le rythme des tournages. C'est un rythme pas naturel auquel on s'habitue, et le problème, c'est qu'après, il n'y a pas de phase de transition. Quand tu perds, tu reprends ta vie. Mais bon, je n'y suis "que" depuis le 20 janvier, j'ai vécu 29 ans sans Les 12 coups de midi, donc j'arriverai à reprendre ma vie après. J'en profiterai pour revoir mes parents, mes grands-parents, que je vois plus en visio qu'en vrai depuis le début de l'émission. Après, c'est sûr que j'imagine que ça fait bizarre quand ça s'arrête. Il y aura un nouveau rythme de vie à prendre. Mais je suis sûr que ce ne sera que du positif.
Professionnellement, comment voyez-vous l'avenir ?
Comme j'ai quitté mon entreprise pendant l'émission, je ne me suis pas du tout concentré sur la recherche d'un nouveau travail. Mais ça fait aussi partie des choses dont je vais devoir m'occuper après l'émission, me demander quelle suite je donne à ma vie. L'avantage c'est qu'avec ce que j'ai gagné, je vais pouvoir voir venir. Je ne suis pas obligé de reprendre du travail tout de suite. Je prendrai le temps de réfléchir à ce qui me plaît vraiment. Je ne me ferme aucune porte.
À l'époque, Xavier avait choisi de laisser sa place de Maître de midi pour reprendre la vie normale. Est-ce une issue que vous envisagez, si jamais vous dépassez Éric ?
Je ne pense pas. Déjà, je ne cherche pas de travail, donc il faudrait vraiment qu'une opportunité se présente pour que je sois appelé ailleurs. Ensuite, il y a quand même des sommes incroyables en jeu. On gagne beaucoup en peu de temps, donc ce serait limite un peu insultant de dire "Vous savez quoi, j'ai tous les records donc je m'en fiche, je m'en vais !" Après, je dis ça mais si je fais 450 émissions et que je me lasse, peut-être que je me dirais qu'il faut que je reprenne ma vie. Mais pourtant, je n'ai pas envie d'abandonner, il n'y a pas de lassitude. C'est une opportunité incroyable, donc je ne pense vraiment pas que je me permettrai d'arrêter. De toute façon, je vais forcément perdre un jour ! Je préfère perdre à la loyale et que ça s'arrête, plutôt que d'abandonner et de regretter deux semaines après.
On a récemment vu Timothée, un ancien Maître de midi, dans Questions pour un champion. De votre côté, aimeriez-vous participer à d'autres émissions ?
Je ne sais pas ! Je pense qu'après cette aventure, je prendrai du repos et que je m'éloignerai de tout ça. Ça fait plus de 7 mois que je joue, donc je ne vais pas courir toutes les émissions. Ce n'est pas un métier d'être champion de jeu télé. Après, il ne faut jamais dire jamais ! Mais là, je ne suis pas dans cet état d'esprit. Pour l'instant, je préfère laisser quelques années passer, me faire oublier, reprendre ma vie classique.
Bruno (Les 12 coups de midi) © TF1 Bruno (Les 12 coups de midi) © TF1 Bruno (Les 12 coups de midi) © TF1 Bruno (Les 12 coups de midi) © TF1 Les 12 coups de midi © TF1 Bruno (Les 12 coups de midi) © TF1 Bruno (Les 12 coups de midi) © TF1 Bruno (Les 12 coups de midi) © TF1 Bruno (Les 12 coups de midi) © TF1 Bruno (Les 12 coups de midi) © TF1 Jean-Luc Reichmann © TF1 Bruno (Les 12 coups de midi) © TF1