Irlande du Nord: l'appel au calme de Boris Johnson après des "violences inacceptables"

IRLANDE DU NORD - Malgré les appels au calme de Londres, Dublin et Washington, de nouvelles violences ont éclaté ce jeudi 8 avril dans la soirée en Irlande du Nord, agitée depuis une semaine par des heurts comme la province britannique n’en...

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Des véhicules de police devant un bus en feu à Belfast, en Irlande du Nord, le 7 avril 2021.

IRLANDE DU NORD - Malgré les appels au calme de Londres, Dublin et Washington, de nouvelles violences ont éclaté ce jeudi 8 avril dans la soirée en Irlande du Nord, agitée depuis une semaine par des heurts comme la province britannique n’en avait plus vus depuis des années. 

À Belfast, la police anti-émeute qui fait face aux manifestants républicains a reçu des pierres et cocktails Molotov alors qu’elle tentait d’empêcher la foule de se diriger vers ses homologues unionistes, a constaté un journaliste de l’AFP.  

Cela fait une semaine que la province britannique est agitée par ces heurts inédites depuis 1998, à grand renfort de jets de projectiles vers les forces de l’ordre et véhicules incendiés, principalement dans des zones loyalistes à majorité protestante.

Ces violences, qui ont fait jusqu’ici plus de 50 blessés dans la police, font resurgir le spectre des 3500 morts survenues lors des trois décennies qu’ont duré les “Troubles” entre républicains, principalement des catholiques partisans de la réunification avec l’Irlande, et unionistes protestants, fervents défenseurs de l’appartenance au Royaume-Uni.

 

La Maison Blanche “préoccupée”

Ces nouveaux heurts ont éclaté malgré les appels au calme plus tôt dans la journées des Premiers ministres britannique et irlandais, joignant leurs voix à celles des dirigeants d’Irlande du Nord, unionistes comme républicains, pour condamner ces “inacceptables” violences, dans un contexte de tensions et d’amertume dans le sillage du Brexit.

Avant une séance extraordinaire du Parlement local, le gouvernement nord-irlandais, composé d’unionistes et de républicains, a publié un communiqué commun pour dénoncer des violences “complètement inacceptables et injustifiables, quelles que soient les inquiétudes”, appelant à cesser “les attaques contre la police, les services publics et les communautés”.

Boris Johnson, qui a dépêché sur place son ministre de l’Irlande du Nord Brandon Lewis, s’est entretenu dans l’après-midi avec son homologue irlandais, Micheal Martin.

“Soulignant que la violence est inacceptable, ils ont appelé au calme”, a indiqué Dublin. “C’est par le dialogue et un travail sur les institutions mises en place par l’accord du Vendredi Saint (qui a mis fin aux Troubles en 1998) qu’il faut avancer”.

La Maison Blanche a également appelé au calme, se disant “préoccupée” par ces violences qui interviennent alors que Joe Biden, fier de ses origines irlandaises, avait déjà exprimé ses inquiétudes concernant les conséquences du Brexit pour la paix dans la province.

À voir également sur Le HuffPostLe mot “tocilizumab” a embêté Boris Johnson durant cette conférence de presse