Isha : “3h37”, l’histoire d’un amour interdit et complexe
Février, c’est le mois de la Saint-Valentin, de l’amour. Alors, on a jugé bon de retracer, via une mini-série les histoires amoureuses tumultueuses que le rap a produit ces dernières années. Zoom sur “3h37” de Isha. Isha fait partie de cette...
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Février, c’est le mois de la Saint-Valentin, de l’amour. Alors, on a jugé bon de retracer, via une mini-série les histoires amoureuses tumultueuses que le rap a produit ces dernières années. Zoom sur “3h37” de Isha.
Isha fait partie de cette première vague d’artistes belges, ayant fait beaucoup de bruit dans les années 2010. Il a publié, entre 2017 et 2020, la trilogie La vie augmente. On retourne ici en 2017, au moment de la sortie du premier volume. Avec ce premier projet Isha se présente donc au public. Rappeur original dans son écriture et son propos, l’artiste belge est un être humain complexe. Ses textes peuvent raconter différentes histoires, mais prouvent aussi sa capacité à réaliser des bangers, parfois teintés d’humour et d’auto-dérision. Cependant, à l’écoute de La vie augmente vol.1 ce sont surtout les émotions dégagées par la musique d’Isha qui touchent ses auditeurs.
“3h37 du matin voilà ma biatch”
“3h37” en est l’exemple parfait. Ce morceau prend les allures d’une chanson d’amour pas comme les autres. Une chanson d’amour plutôt triste, aux allures thugs. Dès ses premiers mots, Isha nous fait comprendre qu’il ne parle pas de l’amour de sa vie : “3h37 du matin voilà ma biatch”. Comme si cette histoire ne s’arrêtait qu’au plaisir de l’amour charnel, en délaissant des sentiments plus amoureux. Ce refrain nous fait aussi comprendre qu’il ne voit cette fille que la nuit. Ensemble ils fument de la drogue douce et font l’amour. C’est seulement sa biatch.
Cependant dès les premières lignes du premier couplet, les sentiments rentrent en jeu. “On peut pas être ensemble mais on s’aime et on s’fait des câlins”. Cette fille est seulement sa biatch, mais car cela leur est impossible de faire autrement. Isha est même pétri d’attentions envers elle : “J’vais lui rouler un joint, lui faire couler un bain”. Ainsi le rappeur nous raconte une histoire mélancolique, qui fait état d’un amour impossible. Et pour cause, son aventure avec cette femme qu’il aime ne s’arrêtant qu’à un vulgaire plan c*l.
Un amour impossible, car sa biatch n’a pas le même train de vie que lui. Sûrement toujours plongée dans ses études, sa vie est destinée à autre chose, quelque chose de plus grand que ce que vit Isha. “C’est une meuf brillante destin tracé quoi que je dise” nous explique t-il, “Dans deux-trois ans, la meuf, elle aura plus de place pour moi”. Isha se place ici en retrait par rapport à cette fille, se considérant bientôt obsolète pour elle. Ces phrases font état d’un manque de confiance en soi de la part du rappeur, pensant qu’il n’est pas assez bien et préférant donc s’en tenir à une relation pas forcément sérieuse, car convaincu que ça ne mènera jamais nulle part.
Une histoire triste, vouée à l’échec
“3h37” est une triste histoire racontant un amour impossible. Isha n’a pas assez confiance en l’avenir, ne s’imaginant pas aux côtés de cette fille : “De toutes manières j’finirais avec une black woman”. Malgré tout, il ne peut refouler les sentiments qu’il a pour elle, sentiments qui ont l’air partagés : “Elle aime son thug mais elle n’a pas fait le même choix de vie”. La chanson se termine alors comme elle à commencé. Isha vantant les plaisirs charnels que lui et cette fille se procurent mutuellement. Effectivement, en dépit des pensées amoureuses qui traversent leur relation, ils ont peur de passer le pas et s’en tiennent à une relation frivole. L’amour du corps appelant l’amour de l’âme, l’amour de l’âme appelant l’amour du corps. Un cercle vicieux duquel aucun ne veut sortir car il leur apporte plaisir et réconfort.
Isha raconte, au travers de “3h37”, une histoire universelle pouvant parler à tout le monde. En effet il sait s’attacher aux petits détails de cette relation, et c’est souvent dans les petits détails que l’on trouve les choses les plus universelles. Torturé mentalement par cette relation, partagé entre un sentiment amoureux et une peur de s’engager, Isha veut juste profiter de sa biatch, chaque vendredi à 3h37 du matin.
Dans le reste de l’actualité, découvrez l’histoire tumultueuse de “Égérie” de Nekfeu.