"Islamo-gauchisme": Frédérique Vidal encore visée par des appels à la démission
POLITIQUE - Les syndicats CGT, FSU et Sud de la recherche et de l’enseignement supérieur ont condamné “sans appel” les propos de la ministre Frédérique Vidal sur l’“islamo-gauchisme” à l’université, et demandent son départ, ce vendredi 5 mars,...
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POLITIQUE - Les syndicats CGT, FSU et Sud de la recherche et de l’enseignement supérieur ont condamné “sans appel” les propos de la ministre Frédérique Vidal sur l’“islamo-gauchisme” à l’université, et demandent son départ, ce vendredi 5 mars, dans un communiqué.
La ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a selon eux “franchi la ligne rouge” en demandant, en février dernier, au CNRS d’enquêter sur le militantisme lié à “l’islamo-gauchisme” dans la recherche académique.
“Non seulement la ministre stigmatise des collègues et leurs travaux de recherche en les désignant à la vindicte publique à l’aide d’un vocabulaire emprunté à l’extrême droite, mais, dans le même élan, elle porte un coup sévère aux libertés académiques en demandant au CNRS de procéder à une enquête comme s’il s’agissait d’une affaire de basse police”, écrit cette intersyndicale regroupant notamment le SNTRS-CGT, le SNEP-FSU, Sud Éducation, Sud Recherche et la Confédération des jeunes chercheurs.
Frédérique Vidal “doit partir”
Selon eux, Frédérique Vidal “doit partir, car elle a perdu toute crédibilité auprès de la communauté”. “Nous avons besoin d’une ministre qui respecte le principe fondamental de l’indépendance de la recherche scientifique et qui s’attaque aux conséquences dramatiques de la crise sanitaire”, ajoutent-ils, s’associant à l’appel de syndicats d’étudiants pour une journée de mobilisation contre la précarité le 16 mars.
Le 14 février sur CNews, Frédérique Vidal avait pointé l’“islamo-gauchisme”, qui à ses yeux “gangrène la société dans son ensemble, et l’université n’est pas imperméable”, puis demandé au CNRS un “bilan” afin de distinguer ce qui relève de la recherche académique et du militantisme.
Ses propos ont déclenché de vives protestations au sein de la communauté scientifique - plus de 600 universitaires ont demandé la démission de la ministre - et de la classe politique.
Il y a quelques jours, Le Monde a publié une tribune dans laquelle six ministres sortent de leur silence pour dénoncer une “irrationalité” autour de ce “concept” qui, selon eux, est “emblématique de la dérive du débat politique”. Un texte appuyé par la signature de plusieurs poids lourds de la Macronie, du chef du parti présidentiel Stanislas Guérini au président de la commission des Affaires économiques de l’Assemblée Roland Lescure en passant par un très proche d’Emmanuel Macron, Stéphane Séjourné.
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