Italie-France: comment le Covid-19 pèse sur Tournoi des 6 nations

COVID-19 - Le Tournoi des six nations 2021 aura bien lieu et il y a peu, ça n’avait rien d’évident. Alors que la compétition phare du rugby européen s’ouvre ce samedi 6 février par un Italie-France à Rome, le gouvernement français n’a donné...

Italie-France: comment le Covid-19 pèse sur Tournoi des 6 nations

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

Les joueurs du XV du France et de l'Irlande dans le stade de France vide avant leur match du Tournoi des six nations reporté, le 31 octobre 2020.

COVID-19 - Le Tournoi des six nations 2021 aura bien lieu et il y a peu, ça n’avait rien d’évident. Alors que la compétition phare du rugby européen s’ouvre ce samedi 6 février par un Italie-France à Rome, le gouvernement français n’a donné son aval que le 28 janvier au protocole sanitaire présenté par les organisateurs. “La décision a été prise au sein du gouvernement de faire en sorte que le Tournoi des six nations se tienne à la date prévue”, a ensuite confirmé la ministre des Sports Roxana Maracineanu sur France 2 mardi.

Le tout avec un protocole strict, comme l’a souligné Roxana Maracineanu en évoquant “une bulle sanitaire, comme pendant le Tour de France”, pour empêcher toute contamination au coronavirus. Objectif? Éviter à cette édition 2021 de connaître le même sort que la précédente: le Tournoi avait été interrompu début mars et plusieurs matchs reportés à l’automne en raison de la pandémie. Mais au-delà des rencontres à huis clos auxquelles on commence à être habitués, le Covid va peser plus que jamais sur le quotidien des joueurs et la compétition. Cela a même déjà commencé.

Les joueurs dans leur bulle

Alors que la progression des variants (notamment “anglais”) du coronavirus inquiète et que la compétition implique des déplacements internationaux, notamment au Royaume-Uni, il a fallu renforcer le protocole déjà exigeant mis en place par les instances pour que le gouvernement français donne son feu vert. 

Enfermés dans leur hôtel de la Promenade des Anglais à Nice, privatisé pour l’occasion, les hommes de Fabien Galthié ont préparé la compétition dans une bulle sanitaire, système déjà éprouvé qui se poursuivra lors des déplacements, pour les six sélections. “La bulle a été construite à Nice avec un hôtel où il n’y a que nous, des transports où il n’y a que nous, des installations où il n’y a que nous”, détaillait à l’AFP le vice-président de la Fédération Serge Simon, ajoutant que “tous les gens qui croisent l’équipe de France doivent appartenir à cette bulle” et que les voyages à l’étranger se feront “sur des vols privés”.  

Au ministère des Sports, on insiste aussi sur l’importance de tests fréquents, d’un “traçage rigoureux” et du “respect de la distanciation”. Au programme, des chambres individuelles pour les joueurs et le port du masque obligatoire à chaque déplacement, le tout avec des entraînements à huis clos et des conférences de presse dématérialisées. Pour éviter la septaine, normalement en vigueur en cas d’arrivée sur le sol français, les Britanniques devront aussi être testés tous les trois jours, a expliqué Roxana Maracineanu en début de semaine. 

Il y aura même des conséquences plus inattendues, que les spectateurs pourront observer à l’écran faute de public dans les stades: “les remplaçants n’auront plus le droit de s’échauffer dans l’en-but offensif, afin d’éviter les célébrations entre joueurs sur un essai”, a expliqué Serge Simon, chargé de la cellule Covid du XV de France, dans un entretien à Ouest-France.

Défections et épée de Damoclès

Afin de “limiter les risques liés aux mouvements de joueurs entrant et quittant le groupe” avec des allers-retours entre la sélection et leur club, la FFR et la LNR (Ligue nationale de rugby) ont par ailleurs conclu le week-end dernier un accord pour resserrer le groupe (de 42 à 31 joueurs maximum), et ce durant l’intégralité de la compétition.

Les restrictions ont déjà coûté leur place à certains joueurs. Côté XV de France, le deuxième ligne Thomas Lavault n’a ainsi pas pu intégrer le groupe car il était “toujours positif” au Covid “trois semaines” après sa contamination. De retour de blessure, le demi d’ouverture Romain Ntamack aurait lui pu espérer retrouver le groupe en cours de compétition, début mars, mais la bulle sanitaire renforcée risque de compromettre ses chances de postuler.

Parmi les autres sélections, l’ailier du pays de Galles Josh Adams a été écarté jeudi pour les deux premiers matches après avoir enfreint le protocole: le joueur a participé à une réunion familiale le week-end dernier. On peut aussi citer le pilier anglais Joe Marler, qui a renoncé au Tournoi pour rester près de sa famille alors que le Royaume-Uni, pays le plus touché en Europe, est toujours durement frappé par la pandémie.

Dans ce contexte, on en oublierait presque les enjeux sportifs avec, pour la première fois depuis une décennie, un XV de France en position de favori. Mais encore faudra-t-il que ce Tournoi aille jusqu’au bout. Rien ne dit que l’évolution de la situation sanitaire d’ici le 20 mars (fin prévue du Tournoi) n’exige pas une suspension, comme cela a été le cas en janvier pour les coupes d’Europe, ou un report - décidé pour les Tournois féminins et U-20. D’autant plus que les Bleus devront se déplacer en Irlande et en Angleterre, où par définition le variant anglais circule fortement. Une épée de Damoclès dont les joueurs et le public se seraient bien passé. 

À voir également sur Le HuffPost: Mort de Christophe Dominici: Jean-Michel Blanquer et l’Assemblée nationale lui rendent hommage