Jacques de retour avec “Vous”, un nouveau titre en NFT

Certaines choses ne changent jamais, et il semblerait bien que la folie douce de Jacques soit de celles-ci. C’est en tous cas ce que laisse à penser le nouveau morceau qu’il livre ce jeudi 3 juin. Intitulé Nous, le titre s’accompagne d’un clip,...

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Certaines choses ne changent jamais, et il semblerait bien que la folie douce de Jacques soit de celles-ci. C’est en tous cas ce que laisse à penser le nouveau morceau qu’il livre ce jeudi 3 juin. Intitulé Nous, le titre s’accompagne d’un clip, réalisé par Alice Kunisue (notamment aperçue chez Vladimir Cauchemar et Franz Ferdinand, et aux côtés de la team Ed Banger), digne des meilleures loufoqueries de Quentin Dupieux. Un décalage évidemment propre à la bizarrerie du musicien qui signe ainsi son deuxième single de l’année, quelques mois après l’aphex-twinien single Alcaya relativement passé inaperçu.

Un certain sens du partage

Toujours d’orientation microhouse avec une tendance prononcée pour l’IDM, la musique du producteur français s’intéresse cette fois au rapport entre le musicien et son public – d’où le titre. Pour pousser l’idée dans ses retranchements, Jacques explique vouloir partager les frais générés “via les ventes de disques, les streams et toutes les sortes d’utilisations du morceau, genre par exemple dans des films, des pubs, des jeux vidéos, mais par exemple pas dans des livres car il n’y a pas de musique dans les livres.

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Pour ce faire, il a découpé son titre en secondes, expliquant en avoir gardé 2 pour ses propres revenus, et mettant en vente les 192 autres en NFT. Chaque investisseur pourra donc devenir ayant droit d’une seconde du morceau (au tarif de 0,065 Ethereum chacune, soit l’équivalent d’un peu moins de 150 euros selon le cours ce jeudi 3 juin, aux alentours de 18 h), et en récoltera donc les frais, répartis à hauteur du nombre de secondes qu’il possède. Une initiative que Jacques explique avoir pris “en roue libre”, espérant “que cette opération continuera de faire sens à travers le temps”.

Un désastre écologique

Reconnaissant toutefois le caractère marketing de sa démarche en communiqué, l’artiste se défend : “Je pense que l’époque appelle à l’expérimentation de fonctionnements nouveaux. Dans un futur où les cryptos monnaies seraient stables, et où les blockchain pollueraient moins, les artistes comme moi pourraient envisager de se faire produire directement par leur public en mode crowdfunding++ plutôt que d’aller se faire matrixer dans des maisons de disques.

En attendant, le blockchain demeure un désastre écologique et les NFT ne semblent pas proposer autre chose qu’un moyen pour les plus fortuné·e·s de dépenser leurs économies auprès d’artistes pour la plupart déjà connu·e·s. Mais si le système se démocratise vraiment, le musicien aura eu pour lui d’en être à l’avant-garde. Pour plus d’informations, rendez-vous le site de l’artiste.

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