Jacques Perrin en 5 rôles marquants

Les Demoiselles de Rochefort de Jacques Demy Dans l’écrin irréel du Rochefort de Jacques Demy, un marin rêve à la table d’un café. “Il se dit peintre et poète”, explique une serveuse aux forains venus se désaltérer. Mélancolique et désespéré,...

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Les Demoiselles de Rochefort de Jacques Demy

Dans l’écrin irréel du Rochefort de Jacques Demy, un marin rêve à la table d’un café. “Il se dit peintre et poète”, explique une serveuse aux forains venus se désaltérer. Mélancolique et désespéré, Maxence se met à chanter la quête qui l’anime, cette recherche perpétuelle de l’idéal féminin qu’il n’a jamais réussi à trouver. D’un angélisme accidentel (sa blondeur n’étant dû qu’à une bévue de l’acteur impliquant un pot d’eau oxygénée), l’assoiffé d’absolu ne cesse de rater son âme-sœur Delphine (Catherine Deneuve) jusqu’à la scène finale, qui esquisse la rencontre des deux paumés sur la route vers Paris.

Le Crabe-Tambour de Pierre Schoendoerffer

Avec Le Crabe-Tambour, Jacques Perrin se remet au pas de l’armée, mais l’onirisme de Rochefort est ici troqué contre la noirceur sanglante des guerres d’Indochine et d’Algérie. Inspiré du lieutenant de vaisseau Pierre Guillaume, son personnage, Willsdorff, a mené une vie tumultueuse et pleine de contradictions : combattant en Indochine et en Algérie, il prend part à des sauvetages, des putschs, mais aussi à l’OAS, ce qui lui vaudra huit ans de prison. Devenu pêcheur à la lisière de la Terre-Neuve, Willsdorff se souvient de son ancien camarade incarné par Jean Rochefort. Triplement césarisé, le film signe la deuxième collaboration de Jacques Perrin et Pierre Schoendoerffer, douze ans après la 317e section.

Peau d’âne de Jacques Demy

Dans l’adaptation libre du conte de Perrault, Jacques Perrin se glisse dans la peau d’un autre amoureux imaginé par Demy, brun et tout de rouge vêtu cette fois. Sur les recommandations des fleurs d’un rosier, il découvre la femme de sa vie, encore jouée par Catherine Deneuve, sur le banc d’une grange drapée d’une robe étincelante. Le coup de foudre est immédiat, l’inclination réciproque, et les deux amants partageront un moment de communion musicale presque psychédélique à la nuit tombée. Le prince de Jacques Perrin a quelque chose d’intemporel, il représente l’époque révolue des rois et des reines tout en incarnant la modernité d’un jeune homme qui veut retrouver sa promise… pour aller à la buvette.

L’Étrangleur de Paul Vecchiali

Après avoir assisté à un meurtre quand il était enfant, Émile reproduit son traumatisme à l’âge adulte. Armé d’une écharpe blanche semblable à celle de l’assassin qu’il rencontra jadis, le jeune homme tue des femmes avec un soin particulièrement dérangeant. Son visage doux et éclairé, sa manière presque affectueuse de tricoter l’arme du crime, va à contre-courant de l’atmosphère hitchcockienne qui règne dans le film de Paul Vecchiali, qui tire sa beauté du contraste.

La Fille à la valise de Valerio Zurlini

Incursion de Jacques Perrin dans le néoréalisme italien, le film de Valerio Zurlini dépeint un couple jeune et vulnérable qui affrontera vents et marées pour s’émanciper de la société conservatrice qui les enserre. Portrait au vitriol du déterminisme social d’une Italie violemment sexiste, La Fille à la valise est porté par un duo, celui de Perrin et d’une Claudia Cardinale à l’aube de sa carrière. Alors que l’un est un adolescent de 16 ans fou d’amour, l’autre est une danseuse provinciale à qui la chance ne sourit pas.