Jean-Paul Belmondo faisait ses cascades comme personne
CINÉMA - Monstre sacré du cinéma français, Jean-Paul Belmondo est décédé ce lundi 6 septembre à 88 ans. L’acteur, dont le talent était reconnu unanimement par ses pairs, avait cependant une habitude bien particulière sur ses films: il réalisait...
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CINÉMA - Monstre sacré du cinéma français, Jean-Paul Belmondo est décédé ce lundi 6 septembre à 88 ans. L’acteur, dont le talent était reconnu unanimement par ses pairs, avait cependant une habitude bien particulière sur ses films: il réalisait lui-même la plupart de ses cascades. S’il n’était évidemment pas le seul à le faire, “Bébel”, très bon athlète à son époque, avait un goût très prononcé pour le risque.
“Son désir de faire comprendre au spectateur à quel point le danger est devenu son métier, le place dans une catégorie à part”, soulignait d’ailleurs Le Monde en juillet 2020. Ainsi, nombre sont les longs-métrages où Jean-Paul Belmondo a enchaîné prouesses en tout genre, que ce soit sur terre et surtout dans les airs.
Des capacités physiques hors norme que l’acteur affiche dès 1962 et le film Cartouche, réalisé par Philippe de Broca. “Quand je découvre, avant la guerre, Robin des bois (de 1938), de Michael Curtiz, avec Errol Flynn, je me dis que le cinéma c’est ça: on se bat à l’épée, les duels sont extraordinaires. Et bien, Belmondo est prêt à relever ce défi dès Cartouche, il n’est jamais doublé et se révèle incroyablement bon dans les duels”, expliquait Jean-Paul Rappeneau, le coscénariste de L’Homme de Rio et du Magnifique au Monde.
Mais c’est dans L’Homme de Rio, à nouveau réalisé par Philippe de Broca et sorti en 1964, que l’acteur se mue en véritable casse-cou. Suspendu à un câble à quarante mètres du sol à Brasilia, Belmondo, qui n’a que la force de ses bras pour se maintenir, frôle la mort. C’est d’ailleurs lors de ce tournage que le comédien se lie d’amitié avec le cascadeur Gil Delamare (mort en 1966).
Un goût particulier pour l’hélitreuillage
Dans Peur sur la ville réalisé par Henri Verneuil en 1975, l’acteur accompli ses extraordinaires cascades aux côtés de Rémy Julienne, cascadeur star de l’époque (qu’il a rencontré quatre ans plus tôt sur le tournage du film Le Casse). La plus marquante d’entre elles: celle de la rame du métro, sur laquelle Jean-Paul Belmondo se tient debout tout proche des câbles, alors que l’engin est lancé à une vitesse de 70 km/h. Il se déchire d’ailleurs la main durant le tournage alors qu’il est suspendu à une gouttière.
La scène finale du film, durant laquelle il s’accroche à un hélicoptère, lui confère d’ailleurs une passion pour l’hélitreuillage puisqu’on le reverra plusieurs fois dans cette position-là durant la suite de sa carrière. Dans L’Animal, sorti en 1977, Belmondo y réalise notamment une cascade époustouflante, la “cascade des cascades” selon ses propres termes: se poser sur le toit d’un avion en plein vol alors qu’il est en hélicoptère.
Il continue sur sa lancée en 1980 dans Le Guignolo, avec notamment la fameuse scène le montrant survolant Venise en caleçon à pois rouges. Âgé de 68 ans, il réalise sa toute dernière cascade en hélicoptère en 1998 dans Une chance sur deux, aux côtés d’Alain Delon.
Une double casquette d’acteur-cascadeur appréciée par certains, mais critiquée par d’autres. “Pour l’intelligentsia parisienne, je ne savais plus jouer la comédie: j’étais devenu un cascadeur (...) Les metteurs en scène se disaient: ‘Ce ne sera plus mon film, ce sera un film de Belmondo’. Et s’il n’y a pas un hélicoptère ou une toupie en voiture, il ne voudra pas faire le film... C’était idiot”, avait regretté l’acteur pour le magazine Première en 1992.
Et d’ajouter: “Si je les faisais (les cascades), c’était parce que ça m’amusait! Si je me pendais sous des hélicoptères, c’est parce que je n’ai pas le vertige. Le cinéma m’a donné l’occasion de faire des choses que je n’aurais jamais faites”.
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