Jean-Pierre Bacri, acteur trop souvent cantonné aux rôles de grincheux, est décédé
Il disait toujours que L'homme sans qualités était son livre de chevet. Sans doute Jean-Pierre Bacri se reconnaissait-il, à tort ou à raison, dans le personnage créé par Robert Musil, ou aurait-il souhaité l'être, cet intellectuel qui tombe...
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Il disait toujours que L'homme sans qualités était son livre de chevet. Sans doute Jean-Pierre Bacri se reconnaissait-il, à tort ou à raison, dans le personnage créé par Robert Musil, ou aurait-il souhaité l'être, cet intellectuel qui tombe dans la passivité, la tiédeur, presque l'indifférence, quand il se rend compte qu'il ne trouvera jamais un sens à la vie.
Pourtant Jean-Pierre Bacri ne donnait pas cette image. Car celle qu'il laisse, à travers ses personnages (ceux qu'il a écrits et/ou ceux qu'il a interprétés), est certes celle d'un homme un peu revenu de tout, désespéré et fataliste, jusqu'à en faire un spectacle pour les autres, mais qui, quand même, ne pouvait pas s'empêcher de râler, de monter le ton pour se révolter contre le destin et l'injustice de la société, et dire ce qu'il pensait. L'homme était nettement de gauche, ce qui n'est pas si courant de nos jours chez les acteurs. En bref, il ne pouvait trouver la quiétude du "héros" de Musil. Ainsi identifia-t-on un peu rapidement Bacri l'homme et Bacri l'acteur : un misanthrope.