Jean Rottner, président de la région Grand Est enfariné lors d'une manifestation

POLITIQUE - Le président de la région Grand Est, Jean Rottner, candidat LR à sa réélection, a été aspergé de farine ce samedi 29 mai à Colmar (Haut-Rhin) alors qu’il participait un rassemblement de défense des langues régionales, ont constaté...

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Le président de la région Grand Est, Jean Rottner, aspergé de farine près une manifestation sur les langues régionales

POLITIQUE - Le président de la région Grand Est, Jean Rottner, candidat LR à sa réélection, a été aspergé de farine ce samedi 29 mai à Colmar (Haut-Rhin) alors qu’il participait un rassemblement de défense des langues régionales, ont constaté des journalistes de l’AFP.

C’est au moment où Jean Rottner, ancien maire de Mulhouse, allait quitter le rassemblement organisé devant les locaux de l’association “Eltern Alsace” qu’il a reçu une importante quantité de farine sur la tête de la part d’une personne non identifiée. Des cris de “traître” et de “félon” ont été entendus.

“Se faire enfariner à cette occasion par un autonomiste est une forme de reconnaissance. Je suis très sensible à cet hommage à la pâtisserie alsacienne”, a ensuite écrit avec ironie sur Twitter Jean Rottner alors qu’il s’oppose à la censure du texte par le Conseil constitutionnel sur l’enseignement “immersif” qu’il défend.  

 “Ce matin je suis allé soutenir les langues et cultures régionales. Comme je le fais depuis toujours. La censure par le Conseil constitutionnel est incompréhensible pour les Régions ! Une saisine, faut-il le rappeler, diligentée par des causementaires LaREM”, avait-il écrit sur le réseau social.

“Une forme de reconnaissance”

Auparavant défenseur du maintien de l’Alsace comme région, celui-ci se voit régulièrement rappeler d’être devenu la figure de proue de la grande région regroupant Alsace, Lorraine et Champagne-Ardenne, encore souvent mal acceptée en Alsace malgré sa renaissance institutionnelle sous les traits de la nouvelle Collectivité européenne d’Alsace (CEA).

Environ 200 personnes, dont de nombreux candidats aux prochaines élections régionales et départementales, se sont regroupées samedi en fin de matinée pour défendre l’enseignement en immersion de l’alsacien à l’école.

De la Bretagne à l’Occitanie en passant par le Pays basque, plusieurs manifestations sont prévues tout au long de la journée en France pour protester contre la décision controversée du Conseil constitutionnel de censurer l’“enseignement immersif” en langues régionales, voté dans le cadre d’une proposition de loi à l’Assemblée. L’immersion correspond à un enseignement effectué pour une grande partie du temps scolaire dans une langue autre qu’en français.

Des manifestations partout en France

“La seule façon de faire en sorte que mes enfants puissent devenir des vrais locuteurs de l’alsacien et transmettent plus tard à leurs enfants une langue qui est dans leur famille depuis des siècles, c’est l’enseignement en immersion”, a expliqué à l’AFP Cécile Walschaerts, Belge mariée à un Alsacien et mère de deux petites filles de 7 et 5 ans, qui ont fait leurs années de maternelle en immersion alsacien/allemand.

De nombreux participants au rassemblement agitaient le drapeau rouge et blanc de l’Alsace, tandis que des pancartes détournaient le slogan allemand de la marque de bonbons Haribo en clamant “Immersiv macht Kinder froh und Erwachsene ebsenso” (“L’immersion rend les enfants heureux et les adultes aussi”).

À Lille, une quarantaine de personnes se sont rassemblées samedi matin devant le rectorat pour réclamer l’enseignement en primaire du picard, dès la rentrée 2021, et le recrutement d’enseignants de flamand.

“La censure du Conseil constitutionnel hypothèque l’avenir de nos langues. Si on ne fait rien, le picard va disparaître”, prédit Olivier Engelaere, directeur de l’agence régionale de la langue picarde.

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