JO de Tokyo: médaille d'or en judo, le parcours de Clarisse Agbégnénou va donner de l'espoir aux parents d'enfants prématurés
JO - Elle a décroché la médaille d’or aux Jeux olympiques de Tokyo. Une victoire d’autant plus forte lorsque l’on se penche sur le parcours de la judokate Clarisse Agbegnenou, venue au monde en 1992, prématurée de deux mois. Dès sa naissance,...
REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION
Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.
REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION
Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.
REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION
Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.
JO - Elle a décroché la médaille d’or aux Jeux olympiques de Tokyo. Une victoire d’autant plus forte lorsque l’on se penche sur le parcours de la judokate Clarisse Agbegnenou, venue au monde en 1992, prématurée de deux mois.
Dès sa naissance, le tempérament de battante de celle qui a été porte-drapeau des Bleus aux côtés de Samir Aït Saïd à la cérémonie d’ouverture des Jeux de Tokyo, été rudement mis à l’épreuve.
Réanimée dès sa venue au monde avec son jumeau Aurélien, elle a passé ses quatre 1ères semaines en couveuse, alimentée par perfusion. Puis une malformation rénale a nécessité une opération “alors qu’elle ne pesait que deux kilos”, explique sa mère Pauline Agbegnenou dans L’Équipe. “Et elle est tombée dans le coma. Elle y est restée durant sept à huit jours.”
“Le médecin se demandait s’il ne fallait pas la débrancher”, explique son père à Libération. “Finalement, au bout de plusieurs tentatives, Clarisse est parvenue à respirer par elle-même. L’explosion de joie du corps médical de l’hôpital de Rennes, je m’en souviens encore.” “Lorsqu’elle s’est réveillée, dans une grande inspiration, je me souviens que le médecin a dit que ma fille était une battante”, poursuit sa mère.
“Une longueur d’avance dans la vie”
Dans un post Instagram de l’association SOS Préma publié le 7 juillet dernier, la championne olympique adressait un message aux parents de prématurés. “Retenez bien ça, vos enfants ont ‘une longueur d’avance en la vie’. Croyez en eux les parents, et croyez en vous. Je sais, ce n’est pas facile mais je suis bien placée pour vous dire que ça en vaut la peine. Courage, confiance et détermination”, encourageait-elle.
View this post on InstagramA post shared by Sos Préma (@sos_prema.officiel)
Sa gnaque, celle qu’on surnomme “Gnougnou” explique la devoir aussi à son enfance au milieu de ses trois frères passée en région parisienne. ”Ça ne peut que te forger. T’es la seule fille, t’as pas le choix: il faut leur faire la guerre, sinon tu te fais bouffer!”, lance-t-elle.
“Bulldozer”
Elle est dirigée vers le judo à neuf ans pour canaliser son énergie débordante, et y trouve sa voie. À 27 ans, on lui connaît déjà un excellent palmarès: quatre titres mondiaux, trois européens, et une médaille d’argent aux Jeux olympiques de Rio en 2016. “Ce n’est pas la bonne médaille pour moi”, retient d’ailleurs Agbegnenou, que Larbi Benboudaoud, qui la suit depuis ses débuts en Bleu, qualifie de “bulldozer” sur les tapis.
Aux Mondiaux-2010 et 2011, ses deux 1ères sélections internationales senior tournent court. La troisième, en 2012, est la bonne : elle obtient du bronze européen avant ses vingt ans, puis de l’or européen et de l’argent mondial l’année suivante. Et son 1er or mondial en 2014, à 21 ans, comme elle l’ambitionnait haut et fort: “Franchement et sans avoir le melon, je ne me vois pas ne pas être championne du monde cette année”.
Agbegnenou, “c’est un modèle dans sa détermination, dans la manière dont elle combat. Et dans la vie, c’est comme une grande sœur”, décrit la championne du monde 2019 des -70 kg Marie-Eve Gahié.
Avec cette médaille d’or autour du cou, nul doute que Clarisse Agbegnenou sera un modèle à la fois pour les jeunes judokates, mais aussi pour les parents d’enfants prématurés.
À voir également sur Le HuffPost: Aveugle, ce japonais aimerait que le skateboard soit aussi une discipline paralympique aux JO