Joseph Schiano di Lombo, musicien multifacettes à l’humour libre 

Virtuose du piano, artiste contemporain, dessinateur et écrivain, le Français Joseph Schiano di Lombo s’amuse depuis quelques années à brouiller les pistes. Et son 1er album, Musique de niche – plongé dans un ambient qui a du chien – ne risque...

Joseph Schiano di Lombo, musicien multifacettes à l’humour libre 

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Virtuose du piano, artiste contemporain, dessinateur et écrivain, le Français Joseph Schiano di Lombo s’amuse depuis quelques années à brouiller les pistes. Et son 1er album, Musique de niche – plongé dans un ambient qui a du chien – ne risque pas de faire mentir sa réputation. “L’idée est venue d’une discussion avec le label Cracki quand je leur ai fait part de mon désir d’écrire un disque pour les golden retrievers, même si je n’avais aucune idée de la forme que ça pourrait prendre”, explique-t-il.

“Ça s’est avéré en fait très différent de ce que j’imaginais au départ, et c’est devenu un disque consacré aux chiens, inspiré par le classique Mother Earth’s Plantasia de Mort Garson conçu pour faire pousser les plantes. Ce qui me touche chez les chiens, ce sont les liens qu’ils tissent avec nous, leur douceur et leur gentillesse. Je voulais que ce disque soit une sorte de caresse réconfortante.”

Passé par le Conservatoire et les Arts déco, deux institutions trop rigides pour cet électron libre, Joseph Schiano di Lombo est depuis devenu maître dans l’art de mélanger pop et classique, 1er et second degrés, artistique et son, à l’image de ses reprises au piano de If You Had My Love de Jennifer Lopez ou du Sans contrefaçon de Mylène Farmer, qui ont ricoché en forme de buzz.

Le tout avec un sens de l’humour auquel il nous avait habitué·es avec Mysique pour Arp, exposition multifacettes en hommage au célèbre sculpteur, Hairku, installation dans un salon de coiffure autour de quatrains sans paraben dédiés aux produits de beauté, ou avec ses cadavres exquis (“J’ai taché mon boléro de Javel”), dédiés à l’association Les Amis de l’Opéra.

Empruntant autant à Marcel Duchamp qu’au décalage des réseaux sociaux, à la variété mainstream qu’aux compositeurs romantiques du XXe siècle, à la cyberféministe Donna Haraway qu’au taoïsme, à Harold Budd qu’à la library music, à la fugue musicale comme aux plages naïves d’Eric Serra, Joseph Schiano di Lombo fait de sa quête de l’absurdité ambiante son moteur créatif. Comme une manière de rappeler qu’il est plus mordant qu’il n’en a l’air.

Musique de niche (Cracki Records/A+LSO/Sony Music)