Journée internationale des travailleurs: des milliers de manifestants dans les rues

PREMIER MAI- Défense de l’emploi et des libertés: pour la deuxième année consécutive, les syndicats célébraient ce samedi 1er mai la journée internationale des travailleurs à l’aune du Covid-19, mais cette fois la mobilisation sociale a repris...

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Pour le 1er mai, des milliers de manifestants dans les rues dans toute la France (Photo: manifestation à Paris le 1er mai 2021, encadrée par la police. Photo par  Kiran Ridley/Getty Images)

PREMIER MAI- Défense de l’emploi et des libertés: pour la deuxième année consécutive, les syndicats célébraient ce samedi 1er mai la journée internationale des travailleurs à l’aune du Covid-19, mais cette fois la mobilisation sociale a repris des airs classiques, avec des milliers de manifestants dans la rue.

Après un 1er-Mai 2020 confiné, “nous reprenons nos bonnes habitudes”, s’était réjoui par avance Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT, qui a comptabilisé près de 300 manifestations dans l’Hexagone. 

La CGT a appelé, avec FO, la FSU et Solidaires à faire du 1er-Mai une “journée de mobilisation et de manifestations”, “pour l’emploi, les salaires, les services publics, la protection sociale, les libertés et la paix dans le monde”. Les autorités s’attendent à environ 100.000 manifestants sur l’ensemble du territoire. En 2019, le ministère de l’Intérieur en avait comptabilisé 164.000 et la CGT 310.000.

Emploi, salaires, gestion de la crise Covid par le gouvernement, restrictions des libertés...: dans les cortèges, les revendications étaient variées, la contestation de la réforme de l’assurance-chômage revenant de façon récurrente. 

Tensions à Lyon et Nantes

À Lyon, où 3000 personnes ont défilé, selon la préfecture, un bref affrontement a éclaté en début de manifestation entre un petit groupe de “black blocks” et des policiers. Des vitrines et panneaux publicitaires ont été endommagés, a constaté un journaliste de l’AFP. La préfecture a fait état de cinq interpellations.

“Il y a tant de motifs de révolte qui s’accumulent, avec la gestion du Covid, les soi-disant réformes qui vont enlever les possibilités de vivre des gens, des chômeurs qui vont perdre leurs allocations. Il faut absolument s’exprimer”, a plaidé Patricia, retraitée de 66 ans, coiffée d’un casque à cornes portant l’inscription “gauloise réfractaire”.

À Marseille, sous une météo là aussi peu clémente, environ 3500 manifestants, selon la préfecture, sont partis du Vieux-Port pour crier leur colère, notamment face à la réforme de l’assurance chômage, tandis qu’à Rennes, ils étaient 2000, selon FO. 

À Nantes, la manifestation réunissait 3750 personnes selon la préfecture, qui a fait état de “quelques heurts” momentanés liés à la présence d’“une centaine de personnes de l’ultra gauche”.

Plus d’un millier de personnes défilaient aussi dans le centre-ville de Toulouse sous une pluie fine, avec une importante délégation de “gilets jaunes”, tandis qu’ils étaient entre 1600 (police) et 4500 (syndicats) en centre-ville de Bordeaux, dans un ensemble hétéroclite et coloré. 

Un dispositif policier “conséquent” déployé à Paris

A Paris, le cortège est parti à 14h de la place de la République vers celle de la Nation, à l’appel des quatre organisations syndicales et des mouvements de jeunesse Unef et UNL. Les numéros un de la CGT et de FO ont défilé côte à côte.

La préfecture de police de Paris a indiqué qu’elle prévoyait un “dispositif adapté” pour parer l’éventuelle “présence d’éléments radicaux”, sans préciser le nombre d’agents déployés. “Ce sera un dispositif conséquent”, selon une source policière. Avant le départ du cortège, Franceinfo évoquait dix interpellations en citant la préfecture de police.  

À l’occasion des 150 ans de la Commune de Paris, la gauche radicale sera notamment de la partie, annonçant un cortège ”‘Commune’ en tête de manif”. Des “gilets jaunes” ont aussi prévu de rejoindre la place de la République.

En 2019, Philippe Martinez avait dû quitter le carré de tête, pris dans des affrontements entre la police et des “black blocs”. 

Ne pas “baisser la garde”

À un an de la présidentielle, certains responsables politiques de gauche ont pris part aux cortèges, tels Jean-Luc Mélenchon (LFI) et Fabien Roussel (PCF) à Lille, ce dernier affirmant qu’“on commence à exploser de colère, de revendications”. 

FO a lancé la journée à Paris avec un hommage aux combattants de la Commune, devant le mur des Fédérés du Père-Lachaise.

Son numéro un, Yves Veyrier, a affirmé que son syndicat n’entendait pas “baisser la garde”, malgré le contexte de pandémie, jugeant important d’afficher l’attachement “aux libertés syndicales dont celle de manifester”.

Quasiment au même moment, la CFDT organisait de son côté un rassemblement virtuel sur Facebook avec des militants. “Vu les conditions sanitaires, on a fait le choix de faire de façon virtuelle encore cette année” , a expliqué Laurent Berger ce samedi sur France info, notant que le 1er-Mai “ce n’est pas non plus l’alpha et l’oméga de la mobilisation syndicale”.

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