Julien Odoul, accusé d'emploi fictif, dénonce un "bombardement de boules puantes"

POLITIQUE - Il n’en finit plus d’être dans l’actualité. Julien Odoul, pointé du doigt pour avoir plaisanté à propos du suicide des agriculteurs -ce dont il se défend- est soupçonné par plusieurs conseillers régionaux du Rassemblement national...

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Accusé d'emploi fictif, Julien Odoul (ici à Belfort le 2 juin 2021) dénonce un

POLITIQUE - Il n’en finit plus d’être dans l’actualité. Julien Odoul, pointé du doigt pour avoir plaisanté à propos du suicide des agriculteurs -ce dont il se défend- est soupçonné par plusieurs conseillers régionaux du Rassemblement national d’avoir employé une assistante fictive pendant des mois, à l’automne 2020.

Libération révèle ce dimanche 6 juin que “sept conseillers ou ex-conseillers (sur un groupe de quinze)” en région Bourgogne-Franche-Comté, là où Julien Odoul est élu depuis 2015 et candidat tête de liste les 20 et 27 juin prochains, seraient prêts à témoigner contre lui selon une lettre de signalement envoyée au procureur de la République de Dijon.

Le quotidien relaie également le témoignage de plusieurs sources internes au Rassemblement national qui affirment ne jamais avoir croisé l’assistante en question -hormis pour la signature de son contrat, une réunion de formation ou une commission- ni avoir reçu le moindre mail de sa part alors qu’elle était à ce moment-là rémunérée par la région. 

Différentes versions

Des accusations d’emploi fictif démenties par la principale intéressée. “J’ai travaillé, j’étais dans les bureaux, dans l’ombre, j’ai plein de fiches de paye qui l’attestent et j’ai des dossiers plein ma clef USB”, se défend la jeune femme de 25 ans, toujours auprès de Libération, sans donner plus de détails quant à la nature de ses missions.

Contacté par Le HuffPost, Julien Odoul en dit, lui, davantage sur la période concernée, entre septembre et janvier 2020. “Cette assistante est restée quelques mois au groupe, elle s’est occupée des contacts avec la presse, de la communication, des réseaux sociaux”, nous explique-t-il, avant de mettre en avant le contexte particulier de l’automne dernier, où le travail à distance était bien souvent la norme: “C’était donc en période de confinement. Comme tous les agents, elle était en télétravail mais ne travaillait pas sur place.”

Pourtant, l’ancienne assistante affirme, selon Libé, “avoir parcouru tous les jours” la distance qui séparait son lieu de résidence proche de Montceau-les-Mines et le siège du conseil régional de Bourgogne Franche-Comté, situé à Dijon, où le Rassemblement national dispose d’un bureau.

Attaques “infondées et diffamatoires”

Qu’importe, le candidat de la formation de Marine Le Pen, déjà mêlé à plusieurs affaires embarrassantes, évoque de nouvelles attaques “infondées et diffamatoires”. “Je vais porter plainte pour dénonciation calomnieuse”, s’agace Julien Odoul, avant de s’en prendre aux élus “aigris, frustrés”, qui l’accusent car “ils n’ont pas été reconduits aux élections régionales” ou à Libération, coupable, selon lui, d’une forme “d’acharnement” à son encontre.

“Il s’agit d’une opération de destruction scandaleuse. C’est un bombardement de boules puantes, comme par hasard depuis qu’un sondage me place à 30%. C’est destiné à salir, à faire en sorte que le RN ne gagne pas la région”, poursuit-il, sur le même ton.

Le candidat peut en tout cas se targuer d’avoir le soutien de la présidente de son parti. Marine Le Pen l’a défendu ce dimanche en contestant le reproche qui lui a été fait d’avoir ironisé sur le suicide des agriculteurs en lançant, “est-ce que la corde est française?”, lors d’une réunion du groupe de son parti au conseil régional en décembre 2019, selon un extrait d’enregistrement diffusé par Libération.

“Si vous avez lu la transcription, vous ne pouvez pas faire autrement que vous apercevoir (qu’il) ne cause pas du tout du suicide des agriculteurs. (…) Il cause du loup et des défenseurs du loup, il ne cause absolument pas des agriculteurs”, a-t-elle affirmé lors du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI. “Je ne vais pas vous accorder une seconde de plus à répondre à l’intégralité des boules puantes qui sont en train d’être lancées”, a aussi coupé Marine Le Pen. Pratique.  

À voir également sur Le HuffPost: Quand Julien Odoul prenait au sérieux le suicide des agriculteurs